La stat imparable: le FC Bruges n’a plus gagné à Anderlecht depuis 15 ans

L’effet Hasi a déjà été annihilé lors de la défaite au Standard le week-end dernière. Anderlecht, 4ème de Jupiler Pro League avant de recevoir le Club Brugeois, n’a pas encore retrouvé une logique dans son football, une ligne de conduite tactique. Après avoir évolué en 4-4-2 avec Pollet et Mitrovic face à Ostende lors de son premier match en tant que T1, Hasi en est revenu à un pâle 4-3-3 avec le seul Pollet en pointe face au Standard. Un échec cuisant, même si la 2ème mi-temps avec l’entrée au jeu de Mitrovic avait équilibré les échanges. La grande inconnue, le pari que tous les journalistes sportifs du pays s’amusent à faire ce samedi, c’est de tenter de deviner le 11 qu’alignera l’ex-T2 de van den Brom, tout aussi enclin que ce dernier à changer ses joueurs de place de match en match. Sud Presse et la DH parient par exemple sur une formation hybride. Un 4-4-2 avec Massimo Bruno (laissé au repos depuis 2 rencontres) en 9,5. Seule certitude, au vu des explications de Besnik Hasi : Gillet et Kljestan pourraient disparaitre de l’équipe, laissant aux gamins Mbemba et Thilemans le soin de gérer le cœur de l’entrejeu. Une énième formation différente cette saison, alors que d’aucuns s’attendaient à un 4-4-2 ambitieux avec Mitrovic et Cyriac en pointe.

A Bruges, au contraire, Michel Preud’homme a eu le temps d’appliquer son système de jeu. Un 4-3-3 en jeu direct avec beaucoup de mouvements sans ballon qu’il peaufine depuis qu’il avait quitté le Standard pour La Gantoise en 2008. Autre avantage: quand il a trouvé un 11 de base, il s’y tient. Récemment, seules les blessures de Vadis et Vazquez, qui reviennent tous deux dans la course, ont permis à Gudjohnsen de se faire une place dans l’entrejeu, tandis que Duarte reprenait la place de Mechele, blessé, en défense centrale. Le reste de l’équipe est immuable et cela entretient les automatismes. Quand l’équipe tourne, elle peut faire très mal, comme le témoigne leur carton face à Lokeren en ouverture de ces playoffs.

Le Parc Astrid n’est pas réputé pour son ambiance de feu, il faut le reconnaitre. Une affirmation d’autant plus vraie lorsque l’équipe ne produit pas le beau jeu auquel les fans s’estiment en droit d’attendre… comme en ce moment. Résultat : au vu des tickets achetés, cet Anderlecht-Bruges devrait signer un record d’affluence à la baisse ! En effet, l’affiche n’est pas sold out, loin de là. Il y a donc fort à parier que les supporters brugeois, bien moins nombreux en nombre mais bien plus en voix que leurs homologues bruxellois, ne dépassent ceux-ci au nombre de décibels.

Si tout semble réuni pour que le FC Bruges dépasse le Standard et se retrouve en tête à l’issue du match, c’est vite oublier qu’une victoire du Club serait ce qu’on appelle une erreur statistique. En effet, depuis un succès 2-3en septembre 1998, à la grande époque du FC Bruges, jamais les Mauves n’ont été battu chez eux lors d’un topper. Un partage semble donc le résultat le plus probable, de quoi faire l’affaire… du Standard, qui a lui aussi vérifié les statistiques à Zulte Waregem, où il a signé sa 4ème défaite de la saison… la 2ème chez sa bête noire.