De la Pro League au Mondial (3/3): ceux qu'on aura à l'oeil et les Ivoiriens

par **den65** Sam 24 Mai - 15:57

Ils sont trente-six. Trente-six à avoir foulé les pelouses belges avec leur club. Titulaires indiscutables ou flops insondables, ils font partie des heureux élus qui se retrouveront au Brésil, pour disputer une Coupe du Monde terriblement attendue. Alors que certains figurent parmi les favoris pour la victoire finale, d'autres ont déjà booké leur retour avant les huitièmes de finale. Qui sont-ils ? Où ont-ils joué ? Quel souvenir ont-ils laissé chez nous ? Troisième et dernière partie de notre volet.
RAFIK DJEBBOUR (ALGERIE/LA LOUVIERE)
Formé à l'AJ Auxerre, Rafik Djebbour marque comme il respire: 35 buts en U16, 30 en U17 et 26 avec l'équipe réserve bourguignonne. C'est donc avec cette étiquette de fennec des surfaces que l'Algérien débarque à La Louvière à l'orée de la saison 2004-2005. Malheureusement, le natif de Grenoble ne laisserapas une trace indélébile au Tivoli (21 rencontres pour 6 petites roses plantées). Suite à un différend d'ordre privé avec la direction louviéroise, Djebbour va se faire voir chez les Grecs, plus précisément sous la liquette de l'Ethnikos Asteras avec qui il enfile les perles (12 buts en 18 rencontres). Une année charnière dans sa progression. A telle enseigne qu'il va entamer une véritable odyssée au pays d'Homère. Vont se succéder de nombreux clubs qui fleurent bon l'ouzo: Atromitos, Panionios, l'AEK Athènes, mais surtout l'Olympiakos avec qui il partage le front de bandière avec un certain Kevin Mirallas durant la saison 2011-2012. C'est auréolé du titre de meilleur buteur du championnat grec lors de l'exercice 2012-2013 (20 réalisations en 24 apparitions) que Djebbour décide de changer d'air. Après un passage pas très concluant à Sivasspor sous forme de prêt, il file à l'anglaise direction Nottingham Forest début 2014, mais ça ne prend pas, et le rendement est loin d'être au rendez-vous (1 tout petit but marqué). Une chose est sûre à Nottingham, au pays de Robin des bois, Rafik n'est pas encore parvenu à faire flèche de tout bois, contrairement avec l'équipe algérienne avec qui il a scoré à 5 reprises en 32 rencontres...

Nabil Bentaleb, c'est l'histoire d'un Ch'ti à la trajectoire fulgurante. Ecarté du centre de formation lillois "sans vraiment savoir pourquoi" en 2009, le franco-algérien parcourt les 27 kilomètres qui séparent le Domaine de Luchin à Mouscron pour rejoindre le matricule 224. Mais la faillite du club hurlu le contraint à déposer ses valoches à l'USL Dunkerque. Ses prestations en U17 ne laissent personne indifférent et Nabil choisit alors l'exil et la Perfide Albion pour s'exprimer. Après une batterie de tests concluants à Birmingham, c'est à Tottenham que Bentaleb lie finalement sa destinée. Sous le maillot des U21, Bentaleb étonne et détonne au milieu de terrain. Tant et si bien qu'il en devient le capitaine. Des U21 drillés par un certain Tim Sherwood qui n'hésitera pas à le lancer dans le grand bain de la Premier League le 22 décembre 2013 sur le pelouse de Southampton. Refoulé à Lille, désormais adulé à Londres. Comme quoi, Nabil ne fait pas le moine…
Je ne me suis pas retrouvé dans le foot, je suis né dans le foot !" C'est en ces termes qu'Adlène Guédioura préface son portrait dressé par la chaine algérienne Ennahar TV. Et force est de constater que ce fils d'ancien footballeur international a le foot dans le sang. Le Red Star, le Racing, Sedan, sont autant de clubs qui façonnent son image de robuste milieu défensif. Mais vous le savez, les histoires d'amour finissent mal en général, et Guédioura se retrouve tricard du jour au lendemain. Il décide alors de prendre langue avec plusieurs clubs, mais ses nombreux appels à l'aide restent lettre morte. A 20 ans, la mort dans l'âme, il s'en retourne sur les bancs de la Fac et ronge son frein en silence. On peut aisément le comprendre, il l'a mauvaise Adlène. Mais Guedioura ne se laisse pas abattre et rebondit à Noisy-le-Sec enrégion parisienne, avant d'écumer les clubs de seconde zone (L'Entente Sannois Saint-Gratien, US Créteil Lusitanos). Son abnégation finit enfin par payer lorsque Courtrai, promu en Division 1, se manifeste. 11 matches plus tard, Guédioura rejoint le Sporting de Charleroi. Une rampe de lancement qui le propulse en Angleterre où il fait parler ses qualités techniques et sa puissance physique aux quatre coins du pays et ce, successivement sous la vareuse de Wolverhampton, de Nottingham Forest et enfin de Crystal Palace. Avec les Fennecs, il fait partie des indispensables, mais faute de temps de jeu avec les Eagles cette saison, Guédioura pourrait se retrouver sur le carreau pour le Brésil, lui qui n'a disputé que 27 minutes depuis janvier 2014 en Premier League. One-Two-Three et vive la déprime ?

ANDY NAJAR

Lorsqu'Anderlecht débourse 1 million d'euros pour le Hondurien Andy Najar lors des dernières heures du mercato hivernal 2013, les supporters mauves ne sont pas loin de penser qu'on les prend une nouvelle foispour des jambons. Car après les flops Victor Bernardez et Mario Martinez, il y a fort à parier que ce frêle ailier ne fasse pschitt à l'instar de ses deux compatriotes. Mais Andy Najar Rodriguez n'est pas de cette trempe-là. Obligé de fuir son pays clandestinement pour celui de l'Oncle Sam, c'est à l'âge de 13 ans qu'Andy affronte la dure réalité de la vie. Une fois aux USA, Najar tâte de la gonfle dans l'Etat de Virginie avant de rejoindre la prestigieuse académie de DC United à Washington. Et là, tout s'enchaine pour le milieu de terrain de poche. Entre 2010 et 2012, il joue 82 matches, inscrit 10 buts et délivre 11 assists en MLS. Cerise sur le tortilla, il est sacré rookie de l'année à l'issue de sa première campagne en Major League et traverse l'Atlantique avec la sélection olympique du Honduras aux Jeux Olympiques de Londres. Ses premières minutes officielles avec Anderlecht, il les preste le 2 août 2013 lors de la plantureuse victoire des siens 0-4 sur la pelouse du Cercle de Bruges. Depuis lors, Najar est comme un poisson dans l'eau à Saint-Guidon…

EIJI KAWASHIMA (JAPON/LIERSE-STANDARD)
Véritable icône au pays du Soleil levant, Eiji Kawashima quitte son Orient natal un soir d'été 2010 pour la Chaussée du Lisp. Un choix tant inattendu qu'imprévisible dans le chef du portier de l'équipe nationale nippone au sortir de la Coupe du monde 2010, mais pas si anodin que ça. "Pour progresser, je dois évoluer dans une compétition d'un tout autre niveau" précise-t-il une fois la grille du stade Vanderputten franchie. 2 ans plus tard, et le triste épisode "Kawashima-Fukushima" lancé par les poètes du Beerschot désormais derrière lui, c'est en bord de Meuse que Kawashima endosse le rôle de dernier rempart contre 600.000 euros. Profitant de la blessure de Sinan Bolat, Kawashima devient incontournable entre les perches liégeoises et numéro 1 indéboulonnable, reléguant même le pauvre Yohann Thuram à un rôle de sous-fifre du côté de Charlton début 2014. Sous les couleurs japonaises, il soulève la Coupe d'Asie millésime 2011. La mayonnaise prend tellement bien que les Samouraïs terminent premiers des Éliminatoires de la zone Asie pour la prochaine Coupe du monde. Suffisant pour croquer la Colombie, la Grèce et la Côte d'Ivoire façon sauce lapin ? Réponse le 14 juin prochain à l'occasion de la première joute face aux Éléphants ivoiriens…

DANIEL OPARE (GHANA/STANDARD

Considéré par le célèbre World Soccer Magazine comme l'un des plus talentueux teenagers de l'année 2007, Daniel Opare excelle tant par sa vitesse balle au pied que pour sa capacité à régler la mire. Révélé par le Coupe du monde U17 en Corée du Sud, "El Cafu Negro" en profite pour rejoindre le Real Madrid qui voit en lui le futur Roberto Carlos. Un transfert qui coïncide avec une première convocation par Claude Le Roy en équipe fanion. Opare s'illustrera ensuite avec les U20 ghanéens avec qui il remporte la Coupe du monde en Egypte face au Brésil en 2009. Mais avec la Maison blanche, Opare joue les utilités et doit se contenter de bribes de matches en Segunda Division B avec le Real Madrid Castilla. Une situation difficile à vivre qui lui coûte une participation à la Coupe du monde en Afrique du Sud. Pisté par West Ham, Lyon ou encore Wolfsburg, Opare jette son dévolu sur le Standard en juillet 2010. Un choix plein de bon sens qui lui permet, 4 saison plus tard, de figurer dans la présélection ghanéenne
BARRY COPA BOUBACAR (CÔTE D'IVOIRE/BEVEREN-LOKEREN)
A 34 ans, le portier de Lokeren ne pense pas encore à la retraite même si -comme il le concédait à nos confrère de RFI- il envisage déjà ce qu'il va faire après sa carrière. Quoi qu'il en soit, avant de ranger ses gants au placard, Boubacar va disputer sa troisième phase finale de Coupe du Monde. Il y a 14 ans, l'Ivoirien débarquait en Europe au Stade Rennais avant de s'installer définitivement en Belgique à partir de 2003. Avec l'arrivée de Jean-Marc Guillou au Freethiel et sa filière "from Abidjan" , il initiait son parcours noir-jaune-rouge à Beveren où il côtoie de nombreux éminents compatriotes tels que Emmanuel Eboué, N'Dri Romaric ou encore d'autres présentés ci-dessous. Après s'être révélé, il va totalement s'imposer en Jupiler League pour en devenir un acteur prépondérant entre les perches. En 2007, Copa se lie avec Lokeren où il s'impose aisément. Avec les Flandriens, il a accroché deux Coupes de Belgique (2012 et 2014) et un titre de gardien de l'année en 2009. Concernant les adversaires des Eléphants en poule pour ce Mondial, le papy africain a évoqué auprès de RFI que "c’est un groupe très intéressant, avec des équipes aux styles de jeu très différents. Mais il faut faire attention. C’est vrai que ces équipes ne sont pas des grands noms. Mais la Colombie et la Grèce sont bien placées au classement FIFA (la Colombie est 5e, la Grèce 10e, la Côte d’Ivoire 21e et le Japon 47e, Ndlr) . Seul le Japon est un peu derrière nous."

CHEIK TIOTE (CÔTE D'IVOIRE-ANDERLECHT)

Aujourd'hui valeur sûre des Magpies de Newcastle, Cheik Tiote est passé par Anderlecht en provenance de son club formateur: le FC Bibo de Treichville. Un passage de deux ans (2005-2006 ; 2006-2007) où il n'a jamais vraiment explosé. Et pour cause: il dispute 4 matchs en deux ans dans l'équipe professionnelle même s'il remporte deux titres de champion... Force est de constater que les dirigeants anderlechtois ont mal jaugé le talent du milieu ivoirien. Parti en quête de temps de jeu à Roda aux Pays-Bas, Tiote tape dans l’œil du FC Twente. Club avec lequel il remporte le championnat des Pays-Bas en 2010. L'année d'après,sur les conseils de Didier Drogba, qui l'a rencardé, il débarque en Angleterre où il s'impose tranquillement dans l'entrejeu. En février 2011, Tiote rentre définitivement dans le cœur des supporters en égalisant d'une magnifique reprise de volée contre Arsenal. Menés 0-4 à la 68e minute, les Magpies étaient revenus à 4-4 à la 87e minute. Lié jusqu'en 2017, Tiote est régulièrement annoncé partant. On l'a ainsi déjà annoncé à Manchester United, à City ou Arsenal. Il n'a pas encore reçu d'appel d'Anderlecht...

ARTHUR BOKA (CÔTE D'IVOIRE-BEVEREN)

Comme de nombreux autres compatriotes, Arthur Boka est arrivé en provenance de l'AS Mimosa dans la valise de Jean-Marc Guillou. Après deux saisons pleines en Division 1, Boka remporte la Coupe de Belgique puis traverse la frontière pour débarquer à Strasbourg en Ligue 1. Très bon, il remporte avec les Alsaciens la Coupe de la Ligue face à Caen. Décidément... L'année suivante, Strasbourg descend en deuxième division. L'heure pour Arthur de s'en aller chez le voisin allemand: VfB Stuttgart. Depuis, il joue régulièrement sa vingtaine de matchs en Bundesliga. Il remporte même le titre en 2007. A 31 ans, l'ancien joueur de Beveren qui bénéficiait d'un transfert libre, s'est en effet engagé jusqu'en 2016 à Malaga.

YAYA TOURE (CÔTE D'IVOIRE-BEVEREN)
On ne présente plus Yaya Touré... Sans doute, le meilleur milieu au monde actuellement. A l'instar d'Arthur Boka, Yaya est arrivé sur la pointe des pieds au plat pays. Après trois saisons, il choisit l'Ukraine et le club de Metalurg Donesk puis la Grèce et l'Olympiacos. Monaco le débusque. Bien trop bon pour la Ligue 1, il part au FC Barcelone où il confirme tout son talent. Ce n'est malheureusement pas le grand amour entre lui et Guardiola qui lui préfère Sergio Busquets. Il signe donc à City où il continue de progresser et de marquer des buts. What else ? Son avenir reste flou. Quelques jours après avoir évoqué un possible départ après que ses dirigeants ne lui aient pas souhaité son anniversaire, son agent a nuancé ses propos. Le milieu de terrain voudrait désormais être lié à son club bien au-delà de la fin de sa carrière

par **zebre270157** Sam 24 Mai - 16:58

fallait oser , avoir à l'oeil les ivoiriens

hoting

De la Pro League au Mondial (3/3): ceux qu'on aura à l'oeil et les Ivoiriens

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Re: De la Pro League au Mondial (3/3): ceux qu'on aura à l'oeil et les Ivoiriens