Des supporters belges se révoltent au Brésil ...

Le quotidien belge Nord Eclair rapporte la révolte de plusieurs centaines de supporters belges hébergés dans des conditions excécrables.
Les supporters belges se révoltent au Brésil: des milliers d’euros dépensés pour un Devillage exécrable
Le Camping Devillage devait être le paradis brésilien des supporters belges. Mais une semaine après le début du Mondial, les Belges se plaignent toujours autant des conditions de vie exécrables dans le camping et se sont révoltés. Ils devraient finalement recevoir une compensation pécuniaire.
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Belga/Dirk Waem
Soutenir les Diables au Brésil, c’était le rêve de Tony et Rémy. Arrivés au Brésil lundi dernier, le rêve se transforme en cauchemar payé 10.000 euros. Tony (60 ans) Elias et son fils Rémy (24 ans), des Bernissartois, logent dans le camping de l’enfer. Ils ont payé chacun 5.000 euros pour encourager les Diables au Brésil. Mais ce voyage est loin d’être à la hauteur de leurs espérances. Pour cette somme astronomique, le camping mis sur pied par l’Union Belge promettait une qualité irréprochable avec des tentes, des sanitaires, des vestiaires, un catering, du wifi.
Un car à la place de l’avion
Malheureusement pour eux, rien de tout ça ! C’est l’épouse de Tony, Sabine qui nous raconte leur enfer brésilien. «  Mon fils et mon mari sont partis lundi soir. Le vol s’est bien passé. Le premier couac, c’est quand ils ont posé les pieds sur le sol brésilien. Normalement, tous les trajets vers les matches ou vers le camping devaient se faire en avion. Sur place, on les a mis dans un car. Après leur voyage en avion, ils ont eu un trajet de 7h en car pour assister au premier match des Diables à Belo Horizonte  ».
Les deux Bernissartois ont ensuite repris le car pour Rio. Arrivés au camping, la surprise des deux hommes est grande lorsqu’ils découvrent leur logement. «  Ils avaient réservé pour un bungalow. À 60 ans, mon mari voulait un peu de confort. Ils ont eu droit à une tente avec deux lits  ». Pas de placard, pas de frigo, pas de wifi comme il était pourtant convenu. «  Les communications avec eux sont rares. Ils galèrent pour recharger leur téléphone portable. Le dernier contact avec eux remonte à mercredi  ».
Sur place, peu de personnes parlent français. Ça aussi, ce n’était pas prévu dans le packaging des 5.000 euros. «  Le camping est dirigé par des Hollandais (NDLR : Oranjecamping, la société choisie par l’Union Belge pour mener l’organisation). Et les guides brésiliens parlent uniquement le néerlandais. Heureusement, sur place, mon fils et mon mari ont fait la connaissance de Tournaisiens  ».
Les organisateurs voulaient offrir… de la bière en compensation
Et la gronde a encore pris plus d’ampleur ces deux derniers jours, après l’arrivée de centaines de supporters au Brésil, pour les deux derniers matches des Diables en phase de poules, contre la Russie (dimanche, 18h) et la Corée du Sud (jeudi, 22h). Suite à ces nombreuses plaintes concernant les sanitaires défectueux (eau salée dans les robinets, toilettes bouchées…), l’électricité et le wi-fi défaillants ou encore les tentes qui fuient, l’organisateur Oranjecamping a décidé une réunion d’urgence pour évoquer des solutions avec les fans des Diables.
Mais cela n’est pas passé aussi aisément que prévu. Les fans belges ont rejeté en bloc les premières propositions des organisateurs néerlandais qui souhaitaient… offrir de la bière à prix réduit. De 2,25 € à 2 € pour tous les membres du Devillage…
Cela n’a évidemment pas plu aux supporters qui ont réclamé surtout que les problèmes sanitaires et de maintenance soient réglés au plus vite. Finalement, une compensation financière de 50 euros par personne et par nuit devrait être accordée aux campeurs du Devillage. Certains ont tout de même quitter le fameux village pour se rendre dans un hôtel de la région, dans des conditions bien plus correctes.
Ces problèmes ne sont d’ailleurs pas récents. Déjà lors de l’arrivée des premiers Belges, les soucis de maintenance avaient déjà été constatés, comme le confirme le journaliste de RTL-TVi sur place, Martin Vachiery.
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