Lestienne aimerais partir

Maxime Lestienne a refusé à deux reprises une proposition du Standard
L’Europe, parfois éblouie, l’a découvert la saison dernière. Les défenseurs ont appris à redouter ses infiltrations et ses dribbles à la Robben qu’il ponctuait presque invariablement d’un but imparable.
Cette saison, Maxime Lestienne est engagé dans sa campagne de confirmation. Son engagement, sa pugnacité et son efficacité l’ont érigé en un des favoris d’un public brugeois qui apprécie également Thomas Meunier et Jonathan Blondel : "Je ne pense pas que les supporters nous aiment bien parce que nous sommes des Wallons qui réussissent dans un club flamand, réfléchit le jeune Mouscronnois. Je crois plutôt que le public se reconnaît dans notre comportement et dans le caractère que nous affichons sur la pelouse. Thomas est déjà devenu un des meilleurs arrières droits du pays, Jo tacle à la perfection et se dépense sans arrêt et moi je suis parfois décisif."
Décisif et inlassable aussi : "Sur un terrain, je ne suis jamais fatigué. Je ne ressens la lassitude que le lendemain ou le surlendemain d’un match. Ces jours-là, je dois me reposer beaucoup. Je m’impose une bonne hygiène de vie. Je me prive de desserts à la crème, de sauces, de mayonnaise, de ketchup. Je ne m’autorise des frites qu’une fois par semaine, après un match. Quand je sors, je me contente de boire un verre ou deux".
Sa grosse bêtise lors du rassemblement des Espoirs exceptée, Maxime Lestienne se révèle aussi discret en dehors des stade qu’il peut apparaître spectaculaire sur les pelouses : il ne se focalise que sur le ballon rond : "Ma vie se résume, volontairement, à ma famille, à ma copine, à mon cercle d’amis et… aux matches de foot. Je pourrais même suivre un match chinois. Je regarde le foot anglais. Mais je préfère l’allemand. Je me vois bien en Bundesliga voire en Italie ou en Espagne. J’aime le foot technique. En Angleterre, le physique est trop privilégié à mon goût. Il y a trop de duels. Je ne cultive pas d’autre véritable passion. Le contact quotidien de mes proches suffit à m’épanouir."
Le Mouscronnois vit toujours dans le cercle familial : "Je m’y trouve bien. Non, je n’aide pas aux tâches ménagères. Ma mère ne m’y autorise pas : elle trouve que je ne fais rien de bien. J’ai deux mains gauches. Je ne m’exprime bien qu’avec mes pieds."
Michel Preud’homme estime que Maxime Lestienne peut se bonifier encore : "Le coach attend que je me montre encore plus décisif mais aussi plus régulier. Plus collectif aussi. Quand j’élimine un homme ou deux, il m’arrive encore trop souvent de perdre des ballons inutiles, parce que je ne conserve pas toujours ma concentration. Je suis parfois aussi encore un peu tête en l’air".
C’est, peut-être, son caractère casanier qui a dissuadé Maxime Lestienne de répondre à l’invitation empressée de Dominique D’Onofrio de rejoindre le Standard : "Il m’a contacté deux fois. Quand j’ai opté pour Bruges puis un an ou deux plus tard. Mais j’étais bien ici et je ne voulais pas quitter ma famille. Quand le Club a refusé les 11 millions d’€ que le CSKA Moscou lui offrait pour m’acquérir, j’étais flatté. Mon entourage m’a également dissuadé de partir. Mais j’aimerais bien prendre mon envol à la fin de cette saison, même si je suis encore lié par contrat jusqu’en 2017…"