Les humeurs du Bomber

Un curieux mélange d'admiration et de déception pour la prestation contre arsenal

Cela faisait très très très longtemps que je n'avais plus été ébloui de la sorte par le Sporting dans le cadre d'un match de Coupe des Champions (j'emploie délibérément l'ancienne terminologie désignant la plus prestigieuse des coupes d'Europe).

Il faut bien reconnaître que depuis la qualification héroïque de 2000, en terminant premier devant Manchester United, le Dynamo Kiev et le PSV, on n'a plus beaucoup eu l'occasion de vibrer en Champions League. Trois petites victoires en 13 ans, chaque fois sur le score de 1-0 et face à des seconds couteaux. L'olympique lyonnais, qui n'était pas encore au sommet de son art, s'inclinait au parc Astrid en 2003 et le Betis de Séville perdait à domicile deux ans plus tard, grâce à un but de Vincent Kompany, dans un match qui ne comptait plus que "pour du beurre". Enfin, les mauves battaient le Zenith Saint-Pétersbourg il y a deux ans.

Pour qui a connu l'époque où Anderlecht était capable de battre les plus grands clubs d'Europe, le bilan n'est pas terrible, mais il reflète l'évolution du football européen au sein du quel le Sporting est désormais un "petit club belge".

Etre capable de battre un des ténors du foot relève donc aujourd'hui de l'exploit et il faut savourer cet événement comme un moment exceptionnel et hors du commun qu'on ne vivra pas régulièrement.

Et notre Sporting a réalisé cette performance; il a battu arsenal, le club des Gunners, abonné à la Champions League depuis ... 19 ans.

Il nous a replongé dans l'époque faste des années 70 et 80, il est redevenu, l'espace d'un match, un Grand d'Europe, il nous a à nouveau fait rêver ... durant 88 minutes avant de nous plonger ... en plein cauchemar.

Que cette défaite est injuste, qu'est ce qu'elle fait mal! Pour moi, elle fait partie des pires déceptions de ma longue carrière de supporter, dans la lignée de la finale de 1984 - perdue contre Tottenham aux tirs aux buts - et du 5-3 encaissé à Brème après avoir mené 0-3 jusqu'à la 66ème minute!

Bien sûr, Anderlecht a joué le match parfait jusqu'à la 88ème minute, mais qui s'en souviendra dans dix ans, à part moi et quelques nostalgiques? Seul compte le résultat.

Si on veut néanmoins être positif, on peut se dire que certains joueurs ont atteint un niveau international, que cette défaite douloureuse constituera à terme une expérience pour l'avenir. D'accord, à titre individuel, mais je doute que le RSCA en soit bénéficiaire (sportivement), car je ne vois pas les PRAET, NAJAR, MBEMBA, TIELEMANS,... rester encore très longtemps en mauve. VANDEN BORRE et DEFOUR pourraient aussi repartir plus rapidement que prévu.

Pour conclure, je voudrais souligner le courage de Benik HASI qui a osé mettre Mitrovic et Suarez sur le banc et qui a donné sa chance à Cyriac. L'équipe était bien équilibrée et l'Ivoirien s'est montré bien plus volontaire, engagé et affuté que le Serbe.

Ce qui a manqué? L'expérience et un brin de réussite, mais à ce niveau, rater des occasions et perdre sa concentration ne fût-ce que quelques secondes, se révèle fatal.

Reste à espérer qu'on n'aura pas droit à un scénario catastrophe face à Galatasaray et qu'on ne finira pas encore une fois quatrième du groupe!

Première défaite en championnat pour le Sporting au terme d'un match que l'on ose qualifier de "clasico"!

Le "clasico", le vrai, a eu lieu ce samedi soir entre le Real et le Barca. Il faudrait que les commentateurs s'abstiennent d'usurper le terme pour l'appliquer aux confrontations entre Anderlecht et le Standard. Qu'on arrête de rire, il n'y a vraiment pas photo entre le sommet du foot espagnol et les pâles prestations des footeux de la Jupiler League.

Comparé au choc espagnol d'hier, le sommet du championnat belge fait penser à un match de vétérans en manque de condition physique, d'engagement et de technique.

EN clair, on a vu un Anderlecht poussif, sans inspiration et sans rythme face à un Standard venu pour prendre un point et qui est reparti avec la victoire grâce à un but (le premier des deux) que ne devrait pas concéder une équipe de minimes de quatrième provinciale. Se faire ainsi rouler dans la farine comme des gamins qui jouent dans une cours de récréation, c'est hallucinant.

Le coup de marteau sur la tête dû à la défaite contre Arsenal et la fatigue ne peuvent pas tout expliquer. Le Standard avait aussi joué cette semaine et bénéficiait d'un jour de récupération en moins. Praet était méconnaissable, Najar tournait sur lui-même, Defour et Tielemans manquaient d'inspiration et Suarez était pathétique. Où est passé le Maty virevoltant qui rendait fou ses opposants? Ne parlons pas de Mitrovic qui est entré à une demi-heure de la fin! Cette fois, on ne peut pas critiquer l'attaquant d'avoir manqué des occasions, car il n'a tout simplement pas touché le ballon.

On pouvait s'attendre à un match difficile après la désillusion face à Arsenal, mais pas à une telle métamorphose.

Peut-être serait-il temps de penser à donner du temps de jeu à des jeunes en les incorporant progressivement dans le noyau? Les Sammy Bourard, Andy Kawaya et Aaron Leya Iseka n'attendent que de pouvoir montrer leurs qualités au grand public.

Pour ce qui est du Standard, soyons honnête; sans être brillants, les liégeois ont joué comme ils devaient le faire dans le contexte actuel. Ce n'était pas très beau, mais ce fut diablement efficace. Finalement, si l'on résume la semaine écoulée, Anderlecht a eu droit aux louanges, mais le Standard a pris les points.

Un, en tout cas dont je ne dresserai pas les louanges, c'est Serge Gumienny! Fidèle à lui-même, le Limbourgeois a certes tenu le match en main, mais s'est distingué par des décisions approximatives et douteuses. Le sommet a été atteint lorsqu'il n'a pas sorti la carte rouge à Louis pour une semelle sur Steven Defour. Le geste méritait assurément une rouge directe, mais le Standardman, déjà averti, ne s'est même pas vu brandir une deuxième carte jaune synonyme d'exclusion. C'est absolument incroyable dans le chef d'un arbitre qui a toujours dégainé plus vite que son ombre. Il est vrai que ce cher Serge se montre plus indulgent pour les agressions que pour les rouspétances. Avec lui, Boussoufa prenait systématiquement une jaune quand il exprimait son ras-le-bol de se faire matraquer.

C'est sûr, je n'irai jamais en vacances avec le Serge! Même s'il m'offrait le voyage!

L'application rigoureuse des recettes de l'"antifootball" et le laxisme de l'arbitre permettent à Lokeren de venir glaner un point à Anderlecht.

Le Sporting n'a pas été éblouissant ce samedi après-midi. Un manque de fraîcheurs physique et mentale, se concrétisant par un engagement physique trop "léger" et une absence d'imagination dans le jeu, ont pu être constatés.

Les mauves n'ont pas mal joué, mais c'était stéréotypé et emprunté.

En face, sous la houlette d'un Peter Maes, passé maître dans l'art du football réaliste, l'équipe de Lokeren a joué en bloc, n'hésitant pas à se retrouver à 11 dans son rectangle, à commettre les fautes nécessaires et à utiliser tous les moyens illicites pour gagner ou perdre du temps, selon le point-de-vue de chacun.

Monsieur Van De Velde, sans être mauvais techniquement, a manqué de fermeté face à l’antijeu des Waeslandiens et a surtout laissé les Lokerenois multiplier les « trucs » pour gagner du temps. Dans les dernières minutes, il yen avait un qui s’effondrait comme mort toutes les 30 secondes et les joueurs remplacés sortaient comme des escargots. Je comprends qu’il est délicat de ne pas arrêter le match au cas où un joueur serait réellement blessé, mais rien n’empêche de prolonger le match en conséquences, fût-ce de 10 minutes.

Heureusement, le Sporting a gagné à Courtrai mercredi dernier et Bruges a raté le coche à Charleroi ce dimanche soir. Anderlecht reste donc en tête, mais de justesse, devant La Gantoise et Bruges qui sont en embuscade.

Les deux prochains matchs seront « chauds » ; Anderlecht se rend à Gand la semaine prochaine après être allé défier Arsenal sur ses terres. Tout cela, sans Steven Defour, absent pour deux semaines ni Mathias Suarez, probablement « out » une fois de plus pour plusieurs mois.

Va falloir s’accrocher les gars !

Les “Gunners” ont dégainé les premiers, mais les Mauves ont riposté de manière magistrale en signant un exploit exceptionnel en terres londoniennes.

Il y a quinze jours, je vous livrais mes états d’âme et ma profonde déception suite à la victoire d’Arsenal au stade Constant Vanden Stock. Ce soir-là, les Anderlechtois avaient en effet livré une prestation éblouissante. Ma déception était proportionnelle à l’ampleur de l’exploit qu’ils avaient forgé devant un grand d’Europe durant 89 minutes avant de de sombrer corps et âme en toute fin de match.

Cette fois, ma joie et ma fierté sont à la mesure de la performance exceptionnelle forgée en terres londoniennes. Certes, tout n’a pas été parfait ! Certes, il y a encore bien des points à améliorer ! Certes, le match aurait pu se solder par une totale débâcle ! Certes, il est inadmissible pour un grand club européen de se faire remonter de la sorte par des « petits Belges » ! Mais ne boudons pas notre plaisir ! Ce que la jeune équipe anderlechtoise a réalisé est phénoménal face à un adversaire de l’envergure d’Arsenal. Le scénario sera montré et commenté aux quatre coins de l’Europe et même encore plus loin. La plupart des joueurs ne vivent un tel retournement de situation qu’une seule fois dans leur carrière et je partage l’avis d’Herman Van Holsbeeck lorsqu’il affirme que l’on en parlera encore dans 20 ans.

Ceci dit, tout ne fut pas parfait et l’on aurait pu vivre une des pires soirées noires des avantures européennes du Sporting. Au contraire, l’exploit forgé restera dans les annales des plus grandes prestations dans l’histoire du club. C’est cela la magie du foot ! Le 8 décembre 1993 (il y a près de 21 ans, mais je m’en souviens comme si c’était hier), Anderlecht vivait le pire retournement de situation de sa longue carrière européenne en s’inclinant 5-3 à Brême après avoir mené 0-3 jusqu’à la 66ème minute. Hier, il a vécu le plus beau retournement de situation même si la victoire ne fut pas au rendez-vous.

Félicitations à tous ces jeunes joueurs et aux quelques anciens pour nous avoir fait rêver comme au temps des plus belles années européennes. Tous, sans exceptions, sont à applaudir pour leur engagement, leur jusqu’au-boutisme et leur volonté, mais je voudrais ressortir deux joueurs du lot : Anthony Vanden Borre et Aleksandar Mitrović. Le premier, enfant terrible du Sporting que l’on croyait perdu pour le football, est revenu plus fort que jamais. Il n’a rien perdu de ses qualités, mais il est devenu un joueur mature et un leader pour le groupe. Le second m’a exaspéré maintes fois par ses comportements nonchalants et imbéciles. Mais il faut être objectif, on ne pourra plus dire qu’il ne marque que des buts faciles face à des équipes de seconde zone. Pour son premier but en Champions league, Mitro a fait très fort. Espérons qu’un déclic se soit produit et qu’il réponde enfin aux énormes attentes placées en lui.

Champion d’automne, c’est bien ; être européen au printemps, ce serait encore mieux !

Belle performance du Sporting ce dimanche après-midi. Aller vaincre le deuxième du classement sur ses terres constitue une performance appréciable et Anderlecht n’a pas donné l’impression de devoir forcer pour aller s’imposer à La Gantoise.

En Champions League, la classe « biberon » d’Anderlecht paie cash son manque de planches. Cela s’est vu en particulier dans les fins de match à Galatasaray et face à Arsenal à domicile. Mais ces déboires font mûrir les jeunes et leur confèrent, en revanche, un capital d’expérience qu’ils mettent à profit dans le cadre du championnat national. L’équipe a remarquablement « géré » face aux Buffalos et il a suffi de deux contres rondement menés pour mettre les Gantois à genou.

Coups de chapeau à Acheampong, Conte et Dendoncker ! Le premier prend une dimension qu’on ne lui connaissait pas jusqu’à présent et est à la base des deux buts, le deuxième a grandi au cours du match et a réalisé quelques gestes remarquables ponctués par un but magnifique et le troisième a été tellement impressionnant en défense qu’en un match, il semble s’imposer comme le parfait complément de Chancel Mbemba. Quand on songe que ces trois-là ont 63 ans en âges cumulés, chapeau ! L’équipe de base alignée à Gand compte un âge moyen de 23 ans et demi. Si on retire les quatre « vieux » (Klestjan, Deschacht, Vanden Borre et Proto), on tombe à 20 ans. Alors là, il y a vraiment de quoi être impressionné par la maîtrise et le métier d’une phalange aussi jeune.

On se prendrait même à rêver d’exploits permettant de viser les derniers tours de la ligue des Champions lorsque l’on songe à la marge de progression dont dispose encore cette belle équipe.

Malheureusement, les mercatos anéantiront les rêves et, une fois de plus, tout sera à recommencer. Comme toujours, depuis l’arrêt Bosman ! D’ici là, on est en droit d’espérer de sortir pour une fois des poules de la Champions League. En principe, Galatasaray est actuellement moins fort qu’Anderlecht, mais les Turcs ne viendront pas en victimes consentantes au Parc. A l’instar de ce que les joueurs ont montré ce dimanche après-midi, il faudra être plus malin que l’adversaire afin de pouvoir passer l’hiver au chaud et de continuer à rêver.

Les Zèbres avaient mangé du lion pour croquer des Mauves en … rose !

Je ne vais pas m’étendre longuement sur la prestation catastrophique d’Anderlecht à Charleroi.

C’est un naufrage collectif auquel nous avons assisté ce samedi soir et le seul qui soit un peu sorti du lot est Mitrovic. J’ai souvent critiqué le Serbe pour sa nonchalance, sa désinvolture et ses kilos en trop, mais Mitro semble avoir compris certaines choses. Espérons que ce ne soit pas qu’un feu de pailles.

Le Sporting a fait illusion pendant le premier quart d’heure avant de prendre le premier but, puis ce fut la déglingue totale, à l’exception de l’égalisation de Mitrovic, opportuniste sur ce coup-là.

Ce sont les « vieux » qui furent les plus pitoyables avec un Deschacht littéralement incapable de tenir un homme, un Vanden Borre très nerveux, qu’Hasi a bien fait de retirer avant qu’il ne commette l’irréparable sur un adversaire, et un Klestjan qui court comme une poule à qui on aurait coupé la tête.

Trois constatations s’imposent suite à ce revers : la première, c’est qu’Anderlecht a perdu sa position de leader du championnat au profit du FC Bruges alors qu’il a compté 8 points d’avance sur les hommes de la Venise du Nord ; la deuxième, c’est que si l’équipe ne se ressaisit pas rapidement, dans une semaine, on sera viré de la coupe d’Europe et on comptera 5 points de retard sur Bruges ; la troisième, c’est l’importance prise par Steven Defour (absent hier soir par précaution) par ses qualités footballistiques d’une part, mais plus encore pas son rôle de leader au sein du groupe.

Jusqu’à ce soir, j’avais le moral gonflé à bloc avant d’affronter Galatasaray. Je me disais qu’après l’exploit à Arsenal et avec les qualités de l’équipe, on devrait sortir vainqueurs de l’affrontement face aux Turcs. Mon optimisme en a pris un solide coup ce soir, mais j’espère que le Sporting me fera rêver, comme à son époque glorieuse, en battant le Gala avant de faire de même face à Bruges en reléguant les Blauw en Zwart à la place qu’ils n’auraient pas dû quitter : la deuxième du classement.

Mission accomplie : la classe "biberon" encadrée par quelques "vieux" a battu Galatasaray!

Le soir du tirage au sort des poules de la Champions league, ils étaient nombreux à ricaner en imaginant qu'Anderlecht allait se faire manger tout cru. Ils pensaient que le Sporting allait une fois de plus terminer dernier de son groupe en se ridiculisant aux yeux de l'Europe entière. Après les matchs à Istanbul et contre Arsenal, la moquerie s'était muée en respect et en déception pour cette jeune équipe qui avait prouvé qu'elle savait jouer au football, mais qui craquait dans les dernières minutes.

Cette fois les gamins ont réalisé l'exploit de gagner leur match, mais certains esprits chagrins et les anti-Anderlecht insisteront sur la faiblesse de la phalange turque et sur la mauvaise passe des Gunners. Certes, Anderlecht n'a pas affronté une machine de guerre comme le Real, le Barca, Chelsea ou le Bayern, mais il termine troisième d'un groupe dans lequel tous ses adversaires lui sont en théorie supérieurs. J'invite ceux qui minimisent la prestation du Sporting à aller voir le palmarès des Turcs et des Anglais et à analyser leurs moyens financiers.

LA réussite, la forme du moment, l'arbitrage font partie intégrante du foot et influencent un résultat, mais une victoire reste une victoire. Sinon, on peut tout remettre en question. Charleroi a battu un petit Anderlecht qui manquait de volonté, d'engagement et qui songeait déjà à son match européen? Non, les Carolos ont gagné, un point c'est tout.

Les Mauves, quant à eux, ont fait trembler un des plus grands clubs anglais et ont battu le club le plus titré de Turquie.

Les héros du jour se nomment Chancel Mbemba et olivier Deshacht. Le premier a marqué les deux buts ( fait remarquable pour un défenseur central) et le second fêtait sa quatre-vingtième cape en coupe d'Europe. Le premier incarne la jeune génération dorée d'Anderlecht, le second est le doyen de l'équipe et, comme le bon vin, il se bonifie avec le temps.

Quant au "ket", j'ai nommé Anthony Vanden Borre, c'est lui qui intervient maintenant pour calmer ses coéquipiers lorsque les esprits s'échauffent avec l'adversaire. Décidément, on aura tout vu!

Félicitations les gars, vous avez su nous faire rêver comme l'ont fait vos illustres prédécesseurs. Sortez, dansez, chantez et buvez un coup, mais soyez "fit" dimanche à 14:30, car il faudra réserver un sort identique aux Blauw en Zwart.

Silvio Proto, héros malheureux d’un match qu’Anderlecht ne pouvait pas perdre.

Cette chronique, je le rappelle pour ceux qui ne le sauraient pas, est un billet d’humeur d’un supporter du Sporting depuis plus de 50 ans. Même si je m’efforce toujours d’éviter le parti-pris stupide, je n’en demeure pas moins inévitablement partisan et il m’est impossible d’être totalement objectif. Qui donc peut d’ailleurs se targuer d’être vraiment objectif ? Poser la question, c’est, me semble-t-il, y répondre.

Tout cela pour vous dire qu’il y a bien longtemps que je n’avais plus autant écumé dans le stade et que je voyais en l’arbitre, monsieur Verbist, le principal responsable du revers anderlechtois.

Après avoir revu les images à la télévision, j’ai tempéré ma colère, car le referee reste un homme et il est clair que les 22 gars autour de lui ne lui facilitent pas toujours la tâche.

Ceci dit, si je peux comprendre que monsieur Verbist n’ait pas vu la faute sur Proto, son juge de ligne, lui, aurait pu intervenir pour signaler que le gardien avait été violemment poussé. Pourquoi s’en est-il abstenu ? Par ailleurs, je reproche clairement à l’arbitre sa gestion des cartes jaunes. Bruges a joué très dur à certains moments, mais s’en tire avec autant de cartons que les Bruxellois. Sur ce point, on a pu constater que Tom De Sutter était devenu un vrai « blauw en zwart » en affichant une agressivité qu’on ne lui connaissait pas lorsqu’il œuvrait du côté de Saint-Guidon !

Plutôt que de m’attarder sur l’une ou l’autre phase litigieuse, je voudrais saluer le professionnalisme et le fairplay de notre gardien de but.

Ce n’est pas la première fois (en particulier cette saison) que Silvio est victime de fautes non sifflées et/ou du manque de fairplay de l’adversaire. Même s’il réagit vivement à chaud, il ne dépasse jamais les bornes (pour preuve, il ne reçoit pas de carte jaune) et ne critique jamais l’arbitre dans ses commentaires d’après match. Il prouve par cette attitude qu’il est un gars sportif et respectueux du corps arbitral et de ses adversaires. Dès lors, je ne comprends vraiment pas l’animosité qu’il suscite dans beaucoup de stades, en particulier dans celui de Sclessin et je trouve particulièrement injuste qu’il soit le bouc émissaire de crétins qui n’arrivent pas à sa cheville.

Ce n’est certainement pas le coach brugeois, un certain Michel, qui se comporte avec la même élégance. J’aurais vraiment été curieux de voir sa réaction dans le feu de l’action et dans les interviews si c’était son équipe qui s’était fait flouer de la sorte. Comme quoi, on peut avoir été un tout grand gardien, mais être un tout petit monsieur.

Honteux, scandaleux, affligeant, indigne, écœurant,…

Les termes ne manquent pas pour qualifier la prestation des Mauves à Mouscron !

A la fin de la neuvième journée de championnat, le Sporting comptait 21 points et le FC Bruges 14, soit 7 unités d’avance sur les hommes de la Venise du Nord. Neuf matchs plus tard, les Mauves se retrouvent à 4 points des Blauw en Zwart en ayant pris très exactement 10 points sur 27 alors que les Brugeois en ont acquis 21.

Faites vos jeux, le compte est bon ! A ce rythme-là, il ne faudra plus attendre longtemps pour savoir qui sera vainqueur du championnat 2014-2015. Car, il ne faut vraiment pas imaginer que les troupes de Preud’homme pourraient bâcler lamentablement les playoffs comme le Standard le fit la saison dernière. Question de mentalité et d’entraineur !

J’ai recherché les résultats du championnat 2013-2014 et il est très intéressant de constater qu’au même stade de la compétition, le Sporting était deuxième (derrière un Standard intouchable à cette époque) avec … 37 points. Oui, vous lisez bien ! 6 points de plus que cette saison ! Pourtant les critiques s’abattaient tant et plus contre John Van den Brom et je dois avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que je n’étais pas le dernier à déplorer les choix tactiques du Batave.

On a encensé Besnik Hasi et là encore, j’ai suivi le mouvement, mais les chiffres sont là avec leur implacable réalité. Hasi fait pire que VDB. Nous nous sommes laissé berner par un titre acquis en mai dernier grâce à la faiblesse de nos adversaires ainsi que par quelques prestations en Champions League qui résultaient essentiellement de la méforme de nos opposants. N’oublions pas que Dortmund lutte actuellement pour son maintien, qu’Arsenal patauge à la sixième place et que Galatasaray n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été.

On peut avoir une mauvaise passe, un jour « sans », ne pas produire du beau jeu, mais on DOIT mouiller son maillot. Il y a un dilettantisme et une suffisance affichés par ces pseudos vedettes qui se croient des stars alors qu’ils ont absolument tout à prouver. Un Lionel Messi ou un Cristiano Ronaldo sont des génies, mais ils ont bossé comme des malades pour arriver à leur niveau et s’ils arrêtaient de le faire, la chute serait encore plus rapide que leur ascension. A Anderlecht, j’ai vu un génie il y a une quinzaine d’années. Intrinsèquement, peut-être le plus doué de tous les jeunes ayant jamais évolué au Sporting, il était déroutant, rapide, technique, il savait dribler, feinter, marquer. Pourtant, il a lamentablement gâché son talent et sa carrière ; il s’appelait Alin Stoïca.

Le Sporting termine en beauté, mais loupe de peu la tête de série en Europa League.

J’ai attendu quelque peu avant de vous livrer mes impressions suite à la prestation des Mauves à Dortmund. Histoire de ne pas trop m’emballer et de voir les résultats des matchs du mercredi.

J’applaudis la superbe rencontre livrée en terres allemandes, mais je tiens à nuancer quelque peu l’exploit.

Dortmund n’est pas au mieux de sa forme et on peut se demander ce qui se serait passé si les Teutons avaient ouvert le score sur leur première occasion à l’instar de ce qui s’était produit au stade Constant Vanden Stock il y a quelques semaines. Peut-être aurions-nous assisté à une débâcle similaire à celle de Mouscron ? Par ailleurs, je ne pense pas que les Allemands soient allés au bout de leurs forces comme si leur qualification en dépendait et il faut reconnaître que Silvio Proto fut impérial.

Je suis toutefois partagé entre un sentiment de fierté et d’enthousiasme pour cette jeune équipe qui a réussi la performance de ne pas avoir été battue en déplacement face à de grandes équipes européennes et la rage de voir cette même équipe être ridicule devant des équipes moyennes de la Jupiler League. Cela me rappelle les grandes années 70 quand Anderlecht pouvait battre le Bayern de Munich le mercredi et s’incliner à Beringen (club limbourgeois, luttant continuellement pour son maintien en D1, disparu en 2002) le dimanche.

Si l’équipe actuelle veut soutenir la comparaison avec celle de ses illustres prédécesseurs, il faudra aller jusqu’au bout de la compétition et gagner la coupe. Et cela, je ne suis pas certain que la génération actuelle en ait les moyens. C’est vrai que les Rensenbrink, Haan, Coek, Van Der Elst ou Vercauteren snobaient régulièrement

les « petites équipes », mais lors des soirées de gala, ils revêtaient leur smoking mauve et nous offraient un football qui éblouissait l’Europe entière.

Bruges et Anderlecht font la césure, mais les Brugeois termineront l’année en leader du championnat.

Les choses peuvent aller très vite en foot, en bien ou en mal, c’est bien connu, mais on imagine mal le titre échapper à Bruges ou à Anderlecht.

Le hic, c’est que les Blauw en Zwart ont 4 points d’avance, ce qui n’est pas insurmontable en soi (en particulier avec les le système des playoffs), mais le Club est fort cette année. Je pense qu’il ne lâchera pas grand chose et il a pour le moment la chance du champion.

Il faut admettre que Bossut, la semaine dernière, et Kara, ce weekend, leur ont donné un fameux coup de pouce. Loin de moi l’idée de penser que ces erreurs étaient délibérées, mais un « Chinois » serait passé par là, on aurait pu se poser des questions.

Ceci dit, le Sporting vient de renouer avec deux victoires d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis belle lurette. Il y aura néanmoins intérêt à confirmer ce vendredi, car on imagine mal les Brugeois perdre des plumes face à une équipe du Lierse en pleine déliquescence. Ce sera encore un casse-tête pour Besnik Hasi qui sera privé de trois pions importants suite à la distribution de cartes assez légère de monsieur Lambrechts. C’est surtout dans l’axe central de la défense que le coach devra viser juste s’il veut éviter une mauvaise surprise.

Rendez-vous ce vendredi sur le coup de 20h30 pour le dernier match de l’année. A propos, il faut être un peu givré pour programmer des matches à une telle date. Joyeux Noël quand même !

Deuxième du championnat, demi-finaliste de la coupe de Belgique et en seizième de finale de l’Europa League.

Des chiffres qui feraient rêver n’importe quel autre club belge et pourtant le bilan est mitigé.

Etre deuxième à quatre longueurs du club brugeois aux deux tiers de la phase classique du championnat, cela n’a rien de catastrophique ou humiliant ; on ne peut pas caracoler en tête tous les ans ! Mais si l’on analyse la situation et l’évolution du classement, là cela devient plus gênant. Se retrouver à 4 points d’une équipe sur laquelle on a compté jusqu’à 7 points d’avance et partager l’enjeu dans les deux confrontations directes alors que l’on aurait dû gagner les deux fois donnent un gout amer à la lecture du classement actuel.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, on ne peut pas gagner tous les matches ; il y a des jours « sans », des impondérables, des décisions arbitrales contestables, mais être lamentables comme à Charleroi ou à Mouscron, c’est totalement inacceptable et indigne de la part de joueurs qui arborent l’écusson du Sporting.

Heureusement, sans être éblouissantes, les dernières prestations ont permis d’engranger des points permettant de ne pas se faire distancer davantage par Bruges.

En coupe de Belgique, avec trois buts d’avance avant le match retour au Parc Astrid, on voit mal comment la qualification pourrait nous échapper. Ce sera très vraisemblablement une demi-finale contre La Gantoise. Si la confrontation face aux Gantois est prise au sérieux, Anderlecht devrait se retrouver en finale contre … Bruges, plus que probablement ! Une belle finale en perspective, mais ne vendons pas la peau des Gantois avant de les avoir tués !!!

Quant au parcours européen, c’est vraiment l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide ! C’est génial de s’être enfin extrait de la poule qualificative en Champions League, mais il n’a vraiment pas manqué grand-chose pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Et contre Monaco (le futur adversaire d’Arsenal), c’était encore jouable.

Bon, en cette veille de nouvelle année, voyons le côté positif de la situation : le titre et la coupe nationale sont toujours accessibles et, avec un brin de réussite et de concentration, on peut réaliser un « truc » en coupe d’Europe.

Les manigances du Sieur Duchatelet!

A défaut d'offrir une équipe convenable à son public, le président du Standard s'évertue à torpiller le Sporting par des coups bas. Histoire de noyer le poisson!

Le fait marquant de ce weekend, ce n’est pas la victoire contre le Lierse. Avec tout le respect dû à n’importe quel adversaire, on ne peut pas considérer ce résultat comme un exploit, mais les remplaçants des blessés, du suspendu (bonjour Mitro !) et des Africains partis à la CAN ont certainement gagné des points auprès du coach.

Je me réjouis personnellement du premier but en équipe première d’Alvarez. Je me souviens qu’à son arrivée en Belgique, il était présenté comme un « crack » promis à une grande carrière. Las ! Les blessures n’ont pas épargné le garçon, mais si la sorcière ne lui joue pas de mauvais tours, mon petit doigt me dit qu’il va acquérir de plus en plus de temps de jeu et qu’il pourrait constituer le parfait joker pour les playoffs.

Non ! Le fait saillant de ces derniers jours, c’est le nouveau coup de Jarnac du citoyen Duchatelet !

Je m’efforce toujours de rester nuancé dans mes propos, de ne pas céder aux réactions épidermiques et à la colère, mais avec ce personnage cela devient quand même difficile.

Ce type coule littéralement son club en ne voyant que son intérêt personnel, il fait n'importe quoi en termes de transferts et ne rate pas une occasion de noyer le poisson en tirant à boulot rouge sur le rival anderlechtois et en proférant des accusations mensongères. Son seul moyen de détourner l'attention de sa gestion sportive chaotique et catastrophique consiste à faire le forcing pour obtenir un joueur qui devait signer au RSCA. De la part d’un gars qui hurle au complot des arbitres (rappelez-vous le communiqué de presse en en plein playoffs 2014) ou à l’absence de fairplay de la direction du Sporting (jamais prouvée par rapport à Kanu), il faut oser.

Sous ses dehors de monsieur très correct BCBG, Duchatelet ne cesse de mettre de l’huile sur le feu et d’accroître l'animosité (voire la haine chez certains) entre les deux clubs. A une semaine du classico, bravo ! J'espère seulement qu'une majorité de fans des Rouches seront lucides et ne tomberont pas dans le panneau, mais j’ai de très gros doutes.

Au moment où j’écris ces lignes, la signature de Scholz au Standard est annoncée dans la presse. Grand bien lui fasse. Si ce joueur privilégie à ce point son portefeuille et une assurance de jouer à un challenge sportif dans la capitale, il a fait le bon choix, mais cela en dit long sur sa mentalité. Finalement, bon débarras!

Par contre, un qui doit commencer à se sentir mal dans ses godasses, c’est ce bon vieux Hermann. Après le mercato catastrophique de l’hiver dernier, l’histoire semble représenter le même plat. Il va falloir faire preuve de diligence et de discernement pour renforcer la ligne arrière dans les dix prochains jours.

Enfin, je souhaite bonne chance à monsieur Boucaut. L’arbitre, qui avait sifflé le classico de triste mémoire où des Rouches déchaînés avaient mis le feu au stade, va devoir gérer le retour de Defour et le vraisemblable transfert de Scholz en bords de Meuse. J’espère qu’il saura garder son sang-froid et ne trop se laisser influencer par les ultras de Sclessin.