Conté : " J’avais envie de pleurer "

Conté a eu du mal a rentré dans son match contre Gand, il a mis quinze minutes pour comprendre qu’il devait faire son travail défensif. Il est en proie à des problèmes d’ordre privé qui en perturberaient plus d’un.

"Le coach trouvait que je défendais trop mal contre Arsenal et dans les quinze première minutes contre Gand. Heureusement, j’ai grandi dans le match et j’ai finalement bien fait mon job. On savait pourtant que ça allait être difficile. Mais on a bien défendu. Et en attaque, il s’agissait d’être le plus efficace possible. Il ne fallait pas trop réfléchir. Avec la talonnade sur le premier, cela m’a donné beaucoup de confiance pour la suite du match jusqu’à ce but en fin de rencontre" déclare l’ailier mauve.

"Je n’ai pas de rancune envers Gand, Michel Louwagie m’aimait bien. Si ça n’avait tenu qu’à lui, j’aurais joué davantage. Mais quand les résultats ne suivent pas, c’est à l’entraîneur de faire des choix. Les supporters gantois m’avaient sifflé avec Zulte; je ne sais toujours pas pourquoi" ajoute-t-il.

"J’avais envie de… pleurer après mon but. Il faut savoir que mon papa est très malade. Il a eu une crise cardiaque et il est dans un état critique. Ces derniers jours, Besnik Hasi était venu me trouver. Il avait lu dans mes yeux que quelque chose n’allait pas. C’est aussi à ça que sert un entraîneur. Je lui ai vidé mon sac, je lui ai expliqué tous mes problèmes privés. On n’a pas du tout parlé de football. Cela m’a fait un bien fou. Depuis que nous avons eu cette entrevue, je me sens libéré. Je me dois de le remercier. Je ne pourrai pas aller le voir. Avec la propagation du virus Ebola, le club préfère que je ne prenne pas le moindre risque. Je les comprends. Même si Conakry n’est pas une zone risquée. La capitale est épargnée pour le moment. Si vraiment c’était nécessaire, je pourrais rentrer. Le club n’est pas chaud pour le moment mais je sais que j’obtiendrais l’autorisation. Il n’a malheureusement encore jamais mis les pieds en Belgique. C’était mon intention, mon espoir. J’avais envie de lui faire découvrir mon pays d’accueil. Pour le moment, ça me semble impossible. Si je vais à l’ambassade et que je leur dis qu’il est malade, il n’y a aucune chance qu’ils acceptent qu’ils viennent" poursuit le joueur.

"Je vais y aller en sélection nationale. Il n’y a pas de risque nous concernant. Comme les matches sont décisifs pour la CAN, je n’ai pas envie de louper ça. Lors de la dernière CAN, je n’étais pas incontournable et j’avais joué qu’un match. Désormais, je suis titulaire indiscutable au poste de numéro 10. Je ne peux pas manquer ça. La CAN aura bien lieu, le Maroc n’annulera pas. Il faudra sans doute acheter d’autres joueurs. Mais ça veut dire qu’il y aurait encore plus de concurrence à notre retour. Il y aurait donc à la fois du positif et du négatif pour tout le monde" conclut Conté.