Au Standard, la jeunesse a pris le pouvoir

Leader autoritaire,le Standard peut s’appuyer sur des jeunes qui ont écarté une concurrence plus «âgée»…

Malade samedi passé contre le CS Bruges, Dino Arslanagic va reprendre sa place de titulaire, demain contre Zulte-Waregem, au détriment de Kanu. Avec les seuls matches européens et de Coupe de Belgique pour terrains d’expression, Arslanagic semblait se diriger vers une fin de saison en mode «remplaçant» après les éliminations en Coupes. Un forfait du défenseur brésilien contre Genk a changé le cours des choses, puisque l’international espoir belge est désormais le premier choix pour accompagner Ciman en défense centrale. «Il a répondu à l’attente, donc il est normal qu’il reprenne sa place», a commenté Guy Luzon, sans rentrer dans le détail de son choix, et alors que Kanu, en fin de contrat en juin 2015, avait été plutôt bon jusque-là.

Cette émergence d’Arslanagic illustre en tout cas la prise de pouvoir des jeunes, au Standard. L’autre exemple est celui de Julien de Sart. Le médian a d’abord profité des matches européens pour se mettre en évidence, puis est devenu le complément idéal de Vainqueur, en fin d’année passée. Au point d’écarter Buyens, inamovible la saison passée mais limité dans la construction du jeu. Avec de Sart, la transmission paraît plus fluide, ce qui permet à l’équipe de jouer plus haut.

Si Arslanagic et de Sart sont les deux «révélations» de ces dernières semaines, Ezekiel et Batshuayi, à peine plus âgés que le défenseur et le médian, sont bien installés depuis la saison passée. Lors de sa conférence de presse de présentation, Guy Luzon avait d’ailleurs dit du duo qu’« il est le meilleur de Belgique ». L’arrivée d’Igor De Camargo a à peine perturbé l’ordre établi, au point que l’ancien attaquant de Mönchengladbach, qui comptait sur ce retour à Sclessin pour se relancer avec les Diables rouges, a pu enterrer ses rêves de Mondial brésilien.

La jeunesse liégeoise, et avec elle l’insouciance, est un atout. Pourrait-elle devenir un handicap avec la pression des play-off? Guy Luzon, le deuxième plus jeune entraîneur de la Pro League (38 ans) mais qui a déjà treize ans dans le métier, balaie la question d’un revers de la main: «La pression est une bonne chose pour nous, et puis je n’ai jamais choisi mes joueurs en fonction de leur âge. » Arslanagic et de Sart peuvent en témoigner.