Vargas et Cyriac, les revenants du Sporting

ANDERLECHT Vargas: "Moi, l’homme des playoffs ? Pourquoi pas ?"
Anderlecht voulait se débarrasser de lui en janvier - il était l’un des joueurs qui devaient servir de monnaie d’échange pour Thorgan Hazard - mais comme Cyriac, Ronald Vargas pourrait être le sauveur d’Anderlecht en cette fin de championnat. Dans les marécages de Courtrai, il a montré sa classe pendant 45 minutes. Il avait déjà fait la même chose au Lierse et contre Alost, en amical.

Ronald, à combien de pourcents êtes-vous du Vargas de Bruges ?

"Pas encore à 100 %. C’est difficile de me juger sur base de quelques matches, surtout lors d’une rencontre sur une pelouse inondée, mais je suis enfin en bonne santé. Si on me fait confiance et que je n’ai plus de bobos, je peux encore faire de belles choses."

Comprenez-vous qu’Anderlecht ait voulu vous placer à Zulte Waregem ?

"C’est une question pour le club. Moi, j’aime être à Anderlecht; j’aime le style de jeu de la maison, même si on n’a pas la meilleure équipe de ces cinq ou dix dernières années. Maintenant, ils voient ce que je suis capable de faire quand je joue à ma meilleure position, derrière les attaquants."

Vous n’aimez pas le flanc…

"Je n’aime pas rester sur un côté. J’aime toucher beaucoup le ballon et être créatif. C’est dans un rôle libre que je suis le plus productif."

Est-ce une revanche pour vous ?

"Surtout une revanche par rapport à moi-même. Les trois dernières saisons ont été très dures pour moi, avec toutes ces blessures et opérations. J’ai touché le fond, mais je préfère ne plus trop y penser."

Pouvez-vous devenir l’homme des playoffs ?

"Pourquoi pas ? Mais il me faut du temps pour m’adapter à l’équipe et vice versa. N’oubliez pas que cela fait plusieurs mois que ce groupe joue sans moi. Il nous faut des automatismes."

Votre contrat se termine en juin, mais vous avez une option pour une année supplémentaire qui pourrait être levée.

"Oui. Je suppose que cette décision, nous la prendrons de commun accord. Moi, j’aime jouer à Anderlecht."

Vous avez toujours dit que vous vouliez rendre à Anderlecht les 2,5 millions que le club avait déboursés pour vous.

"Anderlecht a fait un gros effort pour me transférer de Bruges; je veux prouver que je les vaux."



Cyriac: "Comme Ronald, j'ai beaucoup sué et j'espère enfin être récompensé de mes efforts"

Sa frappe qui a relancé Anderlecht dans le dernier quart d’heure à Courtrai samedi venait de loin. Mais pas d’aussi loin que l’attaquant ivoirien qui revient enfin à son meilleur niveau après avoir enchaîné les galères depuis le 26 décembre 2010, date de sa première grave blessure au genou. Aujourd’hui, Gohi Bi Cyriac veut juste réussir à enchaîner les matches et prouver qu’il peut redevenir cet avant redouté en Belgique.

À Courtrai, vous avez levé les bras au ciel après votre but…

(Il coupe) “Oui, je voulais remercier Dieu, tout simplement. Je suis très croyant et j’ai toujours beaucoup compté sur sa présence dans les moments difficiles.”

Y a-t-il d’autres personnes que vous voudriez remercier ?

“Oui, bien sûr. Ma famille et mes amis m’ont beaucoup soutenu. J’aimerais aussi citer le nom de Jean-François Lenvain, qui travaille à Anderlecht. C’est un mec super; il m’a toujours soutenu. Je veux d’ailleurs lui dédier ce but.”

C’était votre premier but en championnat avec Anderlecht, mais vous n’avez pas vraiment pu le fêter dignement puisque le score n’était encore que de 2-1 pour les Courtraisiens.

“Oui, j’espère très vite en remettre un pour pouvoir le célébrer comme il se doit. Dès dimanche contre Mons, ce serait super. Par contre, si j’avais mis au fond le retourné acrobatique juste avant l’égalisation de David (Pollet) , j’aurais fait le tour du stade en courant comme un fou.” (rires)

On a beaucoup parlé de l’arrivée de Pollet, mais n’êtes-vous pas, vous aussi, un transfert pour Anderlecht ?

“J’espère que je pourrai enfin aider ce club. Pour cela, je prie pour ne plus avoir de bobo qui me retarde encore.”

On pourrait aussi mettre Ronald Vargas dans cette liste de renforts inespérés pour John van den Brom, non ?

“Oui, il a été très bon à Courtrai alors que le terrain ne l’aidait vraiment pas. On a fait une partie de notre rééducation ensemble, notamment à Dallas; on sait tous les deux qu’on doit continuer à beaucoup bosser. On a sué énormément et on espère qu’on va enfin être récompensés de tous nos efforts.”

hé oui Cyriac et Vargas pourront encore faire mal au futur grand champions...