Le dictionnaire rouche-mauve

par **david le rouche** Mar 11 Fév - 15:37

Selon que l'on soit supporter du Standard de Liège ou du RSCA, un même vocabulaire peut prendre une toute autre définition. Je ne vais pas ici faire tout un dico, juste tenter de mettre en avant les subtiles nuances d'une même langue mais dans deux régions bien distinctes. Prenons quelques exemples au hasard, non pas Thorgan (ok elle était facile).

Penalty : En langage liégeois, convertir un but tiré d'un point précis dans le grand rectangle, le pénalty est accordé quand une faute est commise dans celui-ci. En langage « mauve », tenter vainement d'assassiner un proche se trouvent au troisième étage d'une tribune, tester la solidité de la structure d'un goal ou pire encore, perturber fortement le trafic aérien par un jet massif de projectiles.

Ambitieux : En langage mauve, on l'associe souvent au mot « arrogance » ! En effet, du président en passant par le manager et ou le supporter, nul autre club ne peut avoir l'ambition d'être champion. S'appuyant sur un passé glorieux fort lointain, sur trente-deux titres de champion ne souffrant d'aucun doute quant à leurs obtentions... (vraiment aucun) l'ambition reste la même chaque saison, arriver à ses fins quitte à dépouiller les autres clubs mais en restant « gentleman »(citation d'Herman).En langage rouche, prendre un coach que l'on décrit comme arrogant, insolent (cfr. dico d'Herman) qui en définitive est juste ambitieux, ce qui, dans un pays comme le nôtre manque parfois cruellement.
A fait du titre une priorité mais n'utiliser que les forces vives en présence.

Cimetière : En langage liégeois, lieu où l'on enterre les morts. En langage mauve, voir au mot « stade ».

Mercato : En langage rouche, période calme ou au final rien ne se passe et ce de manière voulue ! En langage mauve, période calme ou au final rien ne se passe et ce de manière totalement involontaire. On y annonce tout de même la signature d'un Zèbre mais, nouvelle rassurante, pas échappé de Pairï Daiza. Il fut un temps ou l'arrivée du frère d'un panda fut annoncée, arrivée avortée par les hautes instances bruxelloises.

Victoire : En langage rouche, même si la manière ne fut pas toujours au rendez-vous, bonne habitude prise par le club cette saison qui voit en plus se développer le « beau jeu » dans le même temps. En langage mauve, Graal ou extase, autre définition « ce qui est rare »...voir Lierse (comprends pas). Défaite : En langage rouche « 1 » En langage mauve « 7 »

Président : En langage rouche : qui ne laisse personne indifférent, chahuté, détesté, par les uns, adulé, respecté et compris par d'autres, homme occupé à prouver que ses choix furent souvent les bons et qu'on se doit parfois, himself, d'être patient.
En langage mauve, qui n'est pas celui qu'on croit ! Quoi ce n'est pas Herman le président ?

Supporters : les deux définitions pourraient se rejoindre, nous avons tous nos versatiles, nos acharnés, nos adeptes de la mauvaise foi, nos indécrottables, nos fidèles ou pas, mais c'est dans l'attitude que tout change...un supporter rouche se reconnait par son excès dans tout, pas content il s'entend à des km à la ronde mais heureux...nul en Belgique ne peut se mesurer à lui alors que le mauve cligne des yeux quand son équipe inscrit un but, daigne faire l'effort d'applaudir mais pas trop, n'oubliez pas qu'à trop applaudir, votre paume peut en devenir rouge, ce qui s'apparente à de la haute trahison. Le rouche espère être champion, le mauve lui prétend qu'il le sera, si cela ne doit pas être le cas, c'est forcément dû au faible niveau du championnat.

Manager : En langage rouche, on optera plutôt pour « directeur sportif », fonction mise en place pour découvrir, acheter des talents confirmés ou en devenir. En langage mauve, personnage étrange qui n'a pour seule ligne de conduite que l'autosatisfaction, son miroir est son seul ami. Il estime être au dessus de la mêlée et passe son temps à fustiger ses adversaires. Plus calme ces derniers temps, on se demande pourquoi ?

Entraîneur : Voir Guy Luzon, passionné et passionnant, difficile à cerner. Il n'en demeure pas moins que l'équipe tourne : première place du championnat, 10 points d'avance. Il vit chaque match à fond. Seule crainte, le retrouver comme douzième joueur sur le terrain, tant il irait parfois bien donner un coup de main ou de pied d'ailleurs.

Côté mauve, VDB, rien à dire, il frôle la perfection, reste juste à espérer que son contrat sera renouvelé pour les dix années à venir. Enfin, le coach parfait pour cette équipe, il fait du coup l'unanimité auprès de tous les clubs du royaume.

Voilà, juste quelques mots et leurs définitions, si vous en connaissez d'autres, rien ne vous empêche de les ajouter à cette liste, la langue française est riche et ses différences « régionales » tellement nombreuses.

Allez sans rancune Le dictionnaire rouche-mauve 958282618