Les Ultras promettent de soutenir… les joueurs

ANDERLECHT Proto et Gillet ont parlé avec Sven, membre du noyau dur. Les fans condamnent les sifflets...
Anderlecht se remet petit à petit de sa soirée agitée face à Mons. Hier, John van den Brom n’en revenait toujours pas de s’être fait siffler par une grande partie du stade. Le Néerlandais sera sous une énorme pression, vendredi, à Lokeren.

Les joueurs, eux, ont essayé de calmer les supporters furieux. Contrairement aux habitudes, ils ont pu donner des autographes en allant vers le car qui devait les amener à Neerpede. Mais l’image du jour était celle de Silvio Proto et de Guillaume Gillet qui s’entretenaient avec Sven, le porte-parole de la Mauves Army, les Ultras d’Anderlecht.

La discussion avec Sven a duré plusieurs minutes et s’est visiblement déroulée dans une ambiance constructive. Assisté par Guillaume Gillet, son capitaine, Proto a demandé aux fans de les soutenir dans les moments difficiles.

Sven a rassuré Proto et Gillet : lors des 14 matches à suivre, les Ultras ne se retourneront pas contre les joueurs. Il est clair que la cible s’appelle John van den Brom. Les supporters ne parviennent pas à comprendre ses choix. Ce lundi, nous avons contacté plusieurs clubs de supporters. Ils condamnent tous les sifflets du public. Pourtant, les huées venaient de partout dans le stade, surtout au moment où le coach a sorti Cyriac pour Pollet.

En fait, le mécontentement des supporters est plus profond. Beaucoup d’entre eux se plaignent du manque de dialogue avec la direction du Sporting. L’ASA (l’Association des Supporters d’Anderlecht) ne s’est plus réunie depuis le mois de septembre. Les fans croient que les incidents après Club Bruges - Anderlecht du 28 avril dernier ont provoqué une cassure entre la direction et les supporters.

Les trois derniers mois du championnat risquent d’être très chauds. Sur les réseaux sociaux, certains supporters appellent à la révolte. Pourvu que quoi qu’il arrive sur le terrain, le bon sens l’emportera dans les tribunes et hors du stade...



Sven: "Nous n’avons pas lancé les sifflets"

Pourquoi Silvio Proto a-t-il voulu parler avec vous ?

"C’est quelque chose de personnel qui n’a rien à voir avec ce qui s’est passé sur le terrain. Je connais Silvio depuis longtemps. Quand on a fêté les dix ans de la Mauves Army 2003, il est venu dans notre local."

Mais vos supporters ont-ils sifflé ?

"Un Ultra est un supporter qui encourage toujours son équipe, même quand cela va mal. Cela ne signifie pas qu’on est d’accord avec tout. Ainsi, nous préférons qu’on fasse davantage jouer les jeunes."

Ne commencez-vous pas à désespérer ?

"J’accepte qu’Anderlecht ne soit pas champion toutes les saisons. Les chants anti-van den Brom n’ont pas été lancés par la Mauves Army. Que du contraire! Nous avons l’habitude de soutenir notre équipe tout au long du match."



Anderlecht : "Le dialogue existe toujours"
Les supporters membres de l’ASA se plaignent de l’absence de dialogue avec la direction d’Anderlecht. La dernière réunion avec tous les présidents de clubs de supporters rattachés à l’ASA remonte au mois de septembre. "C’est vrai", explique David Steegen, porte-parole du club. "Mais c’est simplement parce que les calendriers sont très chargés. Malgré l’absence de réunions, nous sommes toujours en contact très régulier avec le président de l’ASA, Ronny De Vos, via notre cellule commerciale. Cela permet d’organiser les déplacements ou des choses du genre. Dire que le dialogue est rompu, c’est donc faux. Nous savons ce qu’il se passe chez nos supporters. Nous sommes proches de notre public, notamment via nos médias sociaux qui rencontrent un grand succès."



Vanden Stock fort déçu par les sifflets

En quasi 18 ans de présidence, Roger Vanden Stock n’avait presque jamais vécu cela. Que ses propres supporters sifflent son entraîneur! La mine de Vanden Stock en disait long sur ce qu’il pensait : il était fort déçu. Après le match, le président est rentré dans le vestiaire avec Herman Van Holsbeeck. Il ne s’en est pas pris aux joueurs ou même à l’entraîneur, mais s’est montré satisfait de la victoire obtenue. La saison passée, Vanden Stock s’était déjà montré combatif quand des membres du BCS, l’autre noyau dur d’Anderlecht, avaient perturbé un entraînement à huis clos. "Si vous voulez casser la gueule à quelqu’un, vous pouvez venir chez moi", avait-il déclaré.



Le stade à moitié vide lors des playoffs ?

Si on peut en croire pas mal de supporters, ils vont boycotter les playoffs, tellement ils sont dégoûtés par le pauvre football développé par Anderlecht sous John van den Brom. Resteront-ils vraiment chez eux ? Ou leur sang mauve va-t-il finir par l’emporter ?

Beaucoup dépendra des prix des places, que la direction fixera prochainement. La direction va-t-elle baisser les prix des mini-abonnements, vu la situation actuelle ? C’est fort possible. En Ligue des Champions, déjà, Anderlecht n’était pas parvenu à remplir son (petit) stade de 20.000 personnes.

Le RSCA pourrait baisser les prix des mini-abonnements

Ces deux dernières saisons, les prix des mini-abonnements (pour abonnés) pour les cinq matches à domicile étaient assez élevés : ils allaient de 75 euros dans les blocs derrière les buts (15 euros par match) jusqu’à 175 euros (35 euros par match). Pour les non-abonnés, les prix variaient entre 105 et 240 euros. Mais à deux reprises, Anderlecht était favori pour le titre.

Les principaux clubs de supporters ont déjà annoncé qu’ils ne boycotteraient pas le sprint final du Sporting. En novembre, le boycott du match au PSG n’avait pas été respecté par quelques clubs de supporters. Finalement, ils ont assisté au meilleur match européen de leurs couleurs.

Lol, les ultras font la loie depuis quand au parc astérix ????

gazzzzzzzzz  :gan: