Hasi: "Nous, champions ? On n’est nulle part !"

OOTBALLBesnik Hasi sent son équipe en pleine confiance, mais il évite de la faire rêver.
"On garde le profil bas, messieurs." C’est avec ces paroles que Herman Van Holsbeeck a salué les journalistes, présents à la conférence de presse de son coach. Toutefois, son petit sourire était significatif. Après trois journées de playoffs, Anderlecht est là où il voulait être : dans le sillage du Standard. Le Sporting a son sort entre ses mains.

Mais Besnik Hasi est le premier à calmer les esprits. "Les supporters peuvent et doivent rêver du titre", disait-il à la veille de la visite de Zulte Waregem. "Mais nous pas. Nous ne sommes nulle part."

Vous n’avez plus que trois points de retard !

"Je le sais et c’est agréable. Mais tout peut changer d’une semaine à l’autre avec ces playoffs. On a fait des pas en avant, mais on doit encore faire mieux que cela. L’équipe doit encore apprendre à corriger ses erreurs pendant le match. À Lokeren, il a fallu attendre mes consignes à la mi-temps pour retrouver nos marques. Notre défense reculait trop."

Signez-vous aujourd’hui pour une deuxième place ?

"Je ne signe rien du tout. À quelques matches de la fin du championnat, on peut revoir nos ambitions, s’il le faut. Quand vous voyez où et combien de fois on a perdu, je ne peux pas me permettre de parler du titre. On est une équipe en reconstruction qui revient de loin."

Zulte Waregem est-il un concurrent du même niveau que le Standard ou le Club Bruges ?

"C’est une belle équipe, la seule qui a réalisé un 9 sur 9. Malanda et Habibou ont bien été remplacés, nos adversaires ont gardé Hazard… Ils sont en pleine confiance, mais nous aussi. Ce sera un match intense. Dans ces playoffs, il faut gagner tous ses matches à domicile pour pouvoir jouer un rôle important. Chez nous, nous sommes plus forts qu’à l’extérieur. Dans cette optique, le public a joué un rôle important jusqu’à présent."

Expliquez-vous.

"Je profite de l’occasion pour remercier les supporters. Ils ont créé une ambiance folle contre Bruges; ils étaient nombreux et bruyants à Lokeren. C’est ce qu’il faut à notre jeune équipe."

Vos concurrents deviennent nerveux. Ils se fâchent sur les arbitres.

"Je ne vais pas parler de mes adversaires ou des arbitres. Leur tâche est déjà assez difficile. Ce serait peut-être mieux de les aider. Quand on perd un match, on cherche toujours des excuses. Moi, je parle parfois au 4e arbitre pour attirer son attention sur l’une ou l’autre chose, mais j’essaie de laisser mon team manager (NdlR: Gunther Van Handenhoven) avec le 4e arbitre."