Hasi: "J’ai manqué l’enterrement de mon père"

par **ketje** Sam 24 Mai - 16:13

Besnik Hasi se confie et dévoile l’homme derrière le coach

Besnik Hasi aurait pu écrire un livre avec ce qu’il a vécu durant les 25 dernières années. Niki, comme on le surnomme, a raconté sa folle histoire et celle de sa famille avant de prendre quelques jours de congé bien mérités en Turquie. "J’irai ensuite au Kosovo pour voir ma mère. J’y passerai un moment. Depuis la mort de mon père, alors qu’il avait 58 ans, je m’oblige à aller la voir autant que possible. Bart Meert, notre analyste vidéo, me propose souvent d’aller skier, mais je décline toujours pour retourner au Kosovo voir la famille alors que ma femme me pousse à aller à la montagne…"

Mais le titre qu’il vient de remporter avec Anderlecht change quelque peu la donne.

"J’ai un peu peur d’y retourner. Le titre a fait du bruit au pays et même le Premier ministre m’a envoyé ses félicitations. Je suis le premier Albanais à avoir été champion avec un tel club. Je sais déjà qu’aller là-bas ne sera pas de tout repos car je serai ballotté un peu partout. Je préfère pourtant rester au calme chez ma mère. Cela me donne de l’énergie."

L’évocation de sa famille lui rappelle son père qui, lui aussi, trouvait la sérénité dans le cocon familial. "Je me souviens qu’il ne cessait de travailler du matin au soir. D’abord dans une usine de textile et puis comme vendeur. Il revenait juste le midi et le soir à la maison et ses congés étaient rares. Nous n’étions pas riches, mais nous ne manquions de rien. J’ai été élevé comme ça, dans une philosophie de travail. J’étais le premier fils après trois filles et j’étais tout pour mon père. Il voulait que j’étudie, mais à 17 ans, je suis parti chasser mon rêve de football au Dinamo Zagreb."

Son père s’est malheureusement éteint avant que son fils n’ait pu revenir le voir. "J’y pense encore aujourd’hui. Il nous a quittés lorsque je jouais en Allemagne. Cela faisait quatre ans que je ne l’avais plus vu à cause de la guerre des Balkans. Ma mère a refusé que je vienne à l’enterrement de mon père. Je n’ai pas fait mon service militaire obligatoire, elle avait donc peur que je sois attrapé et retenu au pays. Ce sont des choses qui arrivent souvent."

RESPECT...