Suarez: "Comme Frutos ? J’y ai pensé à un moment"

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Après près de deux mois sans jouer, Matias Suarez se confie sur sa revalidation.
Matias Suarez s’est envolé pour son Argentine natale. Avant de monter dans l’avion, l’attaquant s’est confié sur ses doutes et son travail pour retaper son genou gauche. Interview vérité.
Matias, comment allez-vous ?
"Ça va. Je m’entraîne tous les jours et comme tout le monde le sait : chez Lieven Maesschalck, on bosse dur. Pour être franc, je suis fatigué et je dors bien et longtemps. Ces soins supplémentaires sont bons pour moi."
Vous ressentez de grosses douleurs ?
"Ça s’améliore. Avec le Docteur Cugat du FC Barcelone, je travaillais avec des injections de sang. Il me faisait des prélèvements, traitait mon sang et me le réinjectait. Je l’ai vu quatre fois. Notre dernier rendez-vous s’est déroulé vendredi et il était content de l’évolution. Je le sens également. Par contre, la douleur était horrible. Il piquait dans le tendon de mon genou."
Votre relation avec Kris Vollon, l’ancien médecin du club vous aide aussi…
"C’est un véritable ami. On parle beaucoup de ma blessure et il fait également des prélèvements."
Et vous travaillez aussi avec le staff anderlechtois ?
"Bien sûr. Ils me conseillent, me donnent des vitamines et un programme pour mes repas. Je ne joue peut-être pas au football, mais je bosse comme un fou. Je n’ai d’ailleurs pas pris de poids."
Vous confirmez, il n’y aura pas d’opération ?
"Non ! Elle n’est actuellement pas nécessaire. Le Docteur Cugat l’a également affirmé."
Mais vous n’irez pas en stage…
"Nous avons décidé, après une discussion avec le coach, que c’était pour un mieux. Je dois bosser individuellement pour revenir à 100 %. Je serai de retour quand je me sentirai parfaitement bien, pas si je ressens une petite douleur. Faire un bon match pour rechuter après, ce n’est pas utile."
Vous visez un retour pour les playoffs ?
"C’est jouable ! Ce n’est pas une blessure grave, mais cela prend du temps pour retrouver toutes mes capacités. Deux, trois mois, je ne connais pas la date de mon retour, mais j’espère travailler avec le groupe début février. Croyez-moi, l’envie de jouer est grande."
N’est-ce pas trop difficile de voir vos équipiers sur le terrain ?
"Oui ça me fait mal au cœur de les voir alors que je suis en salle de fitness. D’autant plus que j’ai décidé de faire ma revalidation hors du club."
On n’ose imaginer votre sentiment devant les rencontres de Ligue des Champions !
"Je les regardais à la télévision. Il était impossible pour moi de me rendre au stade. J’aurais tant voulu y inscrire mon premier but. J’ai encore l’espoir de faire quelque chose en Europa League cette saison. Nous pouvons passer au tour suivant."
Vous auriez pu marquer contre Galatasaray !
"Normalement, je l’aurais marqué. C’était frustrant, mais je savais déjà que ça n’allait plus bien, je devais stopper."
Avez-vous, à un moment donné, eu peur pour la suite de votre carrière ? Certains faisaient le rapprochement entre vous et Nicolas Frutos…
"Oui, j’y ai pensé à un moment donné. Je me demandais pourquoi je vivais pour la 4e fois une blessure à un genou. Nicolas souffrait aussi de tendinites. Mais je n’ai jamais eu peur pour ma carrière. D’autres ont vécu ça avant moi et jouent dans de grandes compétitions. Certains étaient plus âgés et souffraient de maux bien plus douloureux. Je n’ai d’ailleurs jamais pleuré alors que plus jeune, j’aurais été davantage démoralisé. Je ne sortais pas de chez moi alors qu’aujourd’hui, j’ai le soutien de la femme et de ma fille."
Vous allez porter un appareil dentaire ?
"Je l’ai déjà. Je m’entraîne avec. Je n’ai pas ressenti de changement mais les résultats des tests prouvent que je suis plus stable et équilibré. Il n’est pas facile de respirer avec ce truc en bouche mais je sais que c’est positif pour ma santé."
Avez-vous été soutenu par Lucas Biglia ?
"On se parle souvent mais jamais de ma blessure. Il sait que je déteste ça. On discute plus de nos enfants, de notre famille. Des choses de la vie. Cela me fait du bien de parler d’autre chose car la plupart des conversations tournent autour de mon genou."
Besnik Hasi vous a récemment cité comme le meilleur joueur qu’il ait connu au Sporting…
"Ce compliment était magnifique. Nous avons toujours eu une superbe relation. Je ne le vois pas comme un chef mais comme un ami. Je le connais depuis mon premier jour à Anderlecht et il m’a toujours aidé. Il m’appelle au moins une fois par semaine pour prendre de mes nouvelles."
Le match à Courtrai fut celui de trop ?
"J’ai été vers le coach pour lui dire que je ne pouvais plus continuer. Il l’avait également vu. J’ai parlé à Magali et je lui ai demandé comme était-ce possible de ressentir une telle douleur."
Pourtant, vous aviez déjà marqué cinq buts cette saison…
"Même en étant loin de mon état de forme idéal, je pouvais être décisif. Cela m’a donné de l’espoir. Si je suis au top, je peux devenir un gars qui empile les buts."
Quel était votre sentiment quand les supporters ont commencé à vous huer ?
"Cela m’a fait beaucoup de mal. Ils ne connaissaient pas la situation. Je suis d’ailleurs content de pouvoir enfin l’expliquer. J’ai tout fait pour pouvoir jouer, j’ai forcé malgré la douleur. Parfois, je voulais m’arrêter et leur raconter ce que je vivais. Mais c’est normal que les fans veuillent voir le vrai Matias, celui qui peut décider d’un match."

"Je ne pense plus du tout à un transfert"

Durant le stage estival, Matias Suarez avait confié qu’il disputait sa dernière saison sous le maillot mauve. C’était sans compter sur ses genoux. "Je ne pense plus du tout à un transfert. Je fais tout pour revenir et être décisif pour Anderlecht. Je veux devenir champion et marquer en Ligue des Champions. Je me bats pour ma carrière et même pour ma vie car mon métier est ma vie. Si je dois rester quelques années en plus à Anderlecht, je le ferai. Mon contrat court jusqu’en 2017 et je me sens bien en Belgique. Tout ce qui m’est cher ou presque est ici."
La rumeur d’une arrivée possible de Mbark Boussoufa est possible. "Je ne me préoccupe pas de ça. Il y aura toujours de la concurrence. Regardez Dennis Praet, il joue bien à ma position de meneur de jeu. Il peut d’ailleurs gagner le Soulier d’Or, tout comme Silvio Proto qui a tant fait pour le club."

"Je ne me laisserai plus aller comme avant"

Matias Suarez est actuellement en Argentine afin d’y passer quelques jours lors desquels il pourra prendre un peu de recul et de repos.
Quel est votre programme pour votre retour au pays ?
"Je dois suivre un planning. Ce ne sera pas aussi intensif que lorsque j’étais au Sporting, mais ça ne sera pas non plus de tout repos. Je devrai de temps à autre contacter les membres de staff, mais Anderlecht ne me contrôlera pas réellement. Par le passé, je me laissais parfois aller et je mangeais mal. J’étais jeune. Je suis devenu plus intelligent et je sais me soigner. Je suis devenu un véritable professionnel."
Donc pas de fêtes de fin d’année ?
"Si, nous les passerons avec des amis."
Vous visiterez également votre famille…
"Je verrai ma mère. C’est parfois difficile pour elle car elle se fait du souci quand je ne joue pas. Dans les moments les plus difficiles, je dois avouer qu’elle me manque."
Quand rentrez-vous ?
"Dès les premiers jours de janvier. Nous fêtons la nouvelle année et revenons. Je retrouverai directement Lieven Maesschalck."

Comment est-ce possible de le huer... Il était à 40% de ses moyens et il était déja le meilleur buteur de l'équipe, lorsqu'il reviendra fin de saison ses soucis seront oubliés, il va régaler le stade et Anderlecht sera bien plus fort qu'actuellement, et enfin Mitro pourra se faire plaisir devant le but

Nostalgeek7 a écrit:Comment est-ce possible de le huer... Il était à 40% de ses moyens et il était déja le meilleur buteur de l'équipe, lorsqu'il reviendra fin de saison ses soucis seront oubliés, il va régaler le stade et Anderlecht sera bien plus fort qu'actuellement, et enfin Mitro pourra se faire plaisir devant le but

Et dire que certains mauves (pour pas dire tous) déclarent haut et fort que le pire public de Belgique est celui de Sclessin...

Merci Nostal de me prouver le contraire.... enfin, on vaut pas mieux l'un que l'autre quoi

Lambo a écrit:

Nostalgeek7 a écrit:Comment est-ce possible de le huer... Il était à 40% de ses moyens et il était déja le meilleur buteur de l'équipe, lorsqu'il reviendra fin de saison ses soucis seront oubliés, il va régaler le stade et Anderlecht sera bien plus fort qu'actuellement, et enfin Mitro pourra se faire plaisir devant le but

Et dire que certains mauves (pour pas dire tous) déclarent haut et fort que le pire public de Belgique est celui de Sclessin...

Merci Nostal de me prouver le contraire.... enfin, on vaut pas mieux l'un que l'autre quoi

Je n'irais pas jusque là   Je préfère quand meme le public mauve, qui lorsqu'il voit du spectacle est chaud bouillant, nous sommes des connaisseurs. A sclessin j'aimais bien l'ambiance jusqu'à la saison passé, mais là ça fait 2 ans qu'ils se plaignent sans arret (à juste titre?) et ne tirent plus l'équipe vers le haut mais vers le bas... 
J'ai beau etre "anti" , sans le standard on s'ennuierait dans cette compétition.