Des changements en vue à Anderlecht ?

Dans un mois, on pourra officiellement faire une offre sur les parts du RSC Anderlecht. Une reprise brusque n'est pas envisageable, mais on pourrait vivre un déplacement du niveau de pouvoir.

Alexandre Van Damme , qui siège au CA du Sporting, avec une fortune estimée à 1,6 milliard, est l'une des personnes les plus riches de Belgique, ce “topman” d'INBEV pourrait jouer un grand rôle dans le futur des Mauve et Blanc.

Le nom de Luciano D'Onofrio est également cité par Het Laatste Nieuws. Très proche de Roger Vanden Stock, il est intervenu pour le retour de Steven Defour en Belgique, et le Président du Sporting, a d'ailleurs récemment cité son nom dans le cadre du mercato hivernal.

Personne ne sait comment va se dérouler l'évolution d'Anderlecht, même pas au sein du Sporting même. Qui va tirer les ficelles ? Quels sont les hommes forts qui vont jouer les premiers rôles ?

Le jeu du pouvoir peut débuter !

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A partir du mois prochain, la direction des Mauves pourrait connaître un lifting. L’actionnaire majoritaire, Roger Vanden Stock, devrait laisser le flambeau à Michael Verschueren tout en gardant un rôle au sein de la hiérarchie.

Il y a 5 ans, treize personnes, dont Alexandre Van Damme, ont acheté des actions et se sont engagées à ne pas les vendre endéans les cinq prochaines années. Roger Vanden Stock possède 40,4 % des parts, Philippe Collin 19,6 % et Michael Verschueren, fils de Mister Michel, en a 10 %. Les dix autres actionnaires restant ont des taux compris entre 1,5 et 5 %.

Alexandre Van Damme prendra un jour la place de Roger Vanden Stock. Mais la question est de savoir quand… La deuxième personne qui fera parler de lui dans les prochains mois est sans conteste Michael Verschueren. Si Anderlecht doit tourner comme une entreprise moderne, il lui faut absolument un PDG qui a de la poigne. Michael Verschueren semble être le candidat idéal lui qui a réalisé un bon travail au sein de l’Association européenne des clubs, qui est un pionnier dans le dossier du nouveau stade et qui, surtout, entretient un bon contact avec Alexandre Van Damme et Roger Vanden Stock.

Verra-t-on un jour le duo Alexandre Van Damme - Michael Verschueren à la tête du Sporting d'Anderlecht ? Alexandre Van Damme, très discret, semble vouloir faire du RSCA une entreprise moderne et performante.

Administrateur du club, Etienne Davignon a longtemps navigué dans les mêmes eaux qu'Alexandre Van Damme: "S'il est là, à Anderlecht, c'est parce qu'il aime ça et qu'il est un ami de la famille Vanden Stock depuis de longues années.

"C'est évidemment quelqu'un de très compétent, qui amène des idées. Il fait en sorte d'améliorer la structure, l'organisation du club. Son influence est très utile au club. Mais ce n'est pas quelqu'un qui se mêle du sportif."

Michael Verschueren (44 ans), nommé vice-président de l'association européenne des clubs (AEC) en octobre 2013, est l'homme qui monte au sein du club. Quelqu'un pour qui Alexandre Van Damme voue de l'estime et quelqu'un de complémentaire qui ne craint pas la médiatisation. Tel père-tel fils.

"L'éventualité d'un duo Van Damme-Verschueren à la tête du bateau mauve est la solution la plus plausible", poursuit un proche du club. "Chacun dans un registre différent puisque je reste persuadé que Van Damme continuera à rester en retrait, laissant le travail de terrain et médiatique à Michael Verschueren dont le rêve est de devenir directeur général. Il a d'ailleurs toutes les qualités pour être un dirigeant de premier ordre"

Roger Vanden Stock pense de plus en plus à sa succession, la période de cinq ans de non mise en vente des actions est révolue mais aucun membre du conseil n’a l’intention de vendre ses parts actuellement.

"Personne au sein du conseil d’administration n’est vendeur. On avait prévu une période de non-revente pendant les cinq premières années afin de garantir une certaine stabilité. Visiblement, on a même dépassé notre but puisque personne ne veut toucher à rien" déclare le président mauve.

"Il faut voir les choses en face: le club est dirigé par un type de 72 ans et le manager général, qui abat un boulot fantastique, a tout de même 60 ans lui aussi. Si je veux, je peux rester président du CA jusqu’à ma mort. Mais je souhaite déléguer de plus en plus à des gens qui prennent leurs responsabilités" ajoute-t-il.

"Avant que la situation ne se présente, il y a une contradiction: le Sporting a un homme fort, Van Damme mais qui veut rester dans l’anonymat et c’est un de nos problèmes car il refusera d’en sortir. Imaginer qu’il reste dans l’ombre mais avec, au quotidien, Michael Verschueren dans la lumière? Ça, c’est encore un autre débat! À l’avenir, le personnage de référence pour les médias ou le grand public ne sera peut-être plus qu’exclusivement le gestionnaire sportif. Comme le furent Eugène Steppé et Michel Verschueren ou l’est aujourd’hui Herman Van Holsbeeck. On cherche ce gestionnaire sportif. Pour l’engager d’ici deux ans et le former en vue de la retraite d’Herman. Je n’en dirai pas plus" poursuit-t-il.

"J’ai l’impression que je résisterais à beaucoup d’arguments. Mais si on nous propose dix fois la valeur du club, tous les membres de mon conseil d’administration partageraient-ils encore cet avis? Je veux que le Sporting garde une identité. Je suis évidemment préparé à un après Vanden Stock. Ni mes deux filles ni mes petits-fils, trop jeunes, ne me succéderont. Je ferai pour trouver quelqu’un qui pérennise la ligne qu’Anderlecht a toujours suivie. Et là, même s’il est dans l’ombre, je crois qu’Alexandre Vandamme est l’homme de la situation. C’est un vrai Anderlechtois" conclut le président.