Batshuayi: "Petit, je rêvais d’Anderlecht. Plus maintenant…"

STANDARD " Si je quitte le Standard, c’est pour l’étranger."
Standard - Anderlecht. Les Rouches entament les playoffs avec un gros morceau. Un Clasico que Michy Batshuayi ne veut manquer pour rien au monde.

"J’ai toutes mes racines à Bruxelles et j’ai joué à Anderlecht. C’est normal d’avoir envie de se montrer. Je sais qu’il y a mes amis bruxellois qui vont regarder. Mettre un but, cela me ferait très plaisir, mais le plus important est de faire gagner l’équipe", nuance le buteur.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Anderlecht ?

"Je suis arrivé à Anderlecht à 13 ans. Je n’y ai joué qu’un an. Je venais du Brussels, où j’avais mis 50 buts. J’ai eu des petits problèmes de comportement. J’ai été convoqué deux, trois fois. Ils m’ont gardé mais lors de l’évaluation de fin de saison, ils ont dit à mes parents : Michy est le meilleur de l’équipe mais malheureusement on ne peut pas le garder vu son comportement. Ils ont dit que j’empêchais les autres joueurs d’évoluer car je criais sur eux en match et cela les bloquait. J’avais une forte personnalité, trop forte peut-être pour eux. Je venais du Brussels où c’était moins discipliné qu’à Anderlecht. Ils n’ont pas aimé."

La déception a été énorme pour Michy Batshuayi.

"Pour un Bruxellois, c’est le rêve de jouer à Anderlecht. À l’école, tout le monde savait que j’étais à Anderlecht et se faire virer après un an c’est dur. Les gens se sont dit que j’étais nul alors que ce n’était pas cela la raison."

En janvier, Guy Luzon avait dit : "Quand tu te fais virer d’un club, il ne faut pas l’oublier quand ce club veut te faire revenir."

"Il a raison. Avec le recul, c’était un mal pour un bien. Cela m’a permis de réfléchir. Je suis venu au Standard, qui m’a bien accueilli. J’ai fait aussi des bêtises ici mais ils ont réussi à m’encadrer. C’est pour cela que je suis très reconnaissant envers ce club et les personnes qui m’ont encadré. C’est ce qu’Anderlecht n’a pas su faire avec moi."

Vous dites que pour un Bruxellois, c’est un rêve de jouer à Anderlecht.

"Oui, quand tu es jeune. Plus aujourd’hui. Mais il ne faut jamais dire jamais. On ne sait pas ce qui peut arriver. Cyriac ne devait pas aller à Anderlecht mais sa blessure a changé la donne et il y est aujourd’hui. C’est pour cela qu’il ne faut pas cracher sur les autres."

Mais Anderlecht n’est pas un objectif en soi.

"Non. Si je quitte le Standard, c’est pour l’étranger."

Quand vous voyez Lukaku et Benteke, vous vous dites que vous pourriez faire pareil en tant que meilleur buteur belge ?

"Cela me donne envie de jouer de tels matches, mais je ne vais pas dire que je pourrais faire pareil. Il faudrait être là-bas pour répondre à cette question. La Belgique par rapport à la Premier League, ce n’est rien du tout."

Benteke a réussi la transition entre Genk et Aston Villa.

"Certains réussissent, d’autres se crashent. On ne sait pas dire à l’avance."

Ca sent le tout bon Michy pour le clasico, ça...

Vu ses problèmes encore avec Walem chez les Diablotins, je ne crois pas que le Standard ait su mieux l'encadrer qu'Anderlecht.
Il s'est un peu calmé mais restera toujours un "sâle gamin". Ce qui n'enlève rien à son talent footballistique.

En tout cas, il démontre, avec Mboyo, qu'Anderlecht est un club qui respecte une éthique et des principes. Et que ceux-ci sont plus important que l'éventuel talent du joueur. Et bravo pour cela !
N'oublions pas que cela reste un sport et que ces joueurs n'ont pas tous les droits sous préexte qu'il sont doués avec un ballon !