Diables Rouges : la gestion des ego va commencer

Le commentaire de Frédéric Larsimont, envoyé spécial du Soir au Brésil, après la victoire des Diables contre l’Algérie.



Il ne faut pas être diplômé de l’école du Heysel pour constater la médiocrité d’une première mi-temps qui figurera comme l’une des plus erratiques de l’ère Wilmots, quoi qu’en dise l’intéressé. Et le mot n’est pas trop fort, à entendre la spontanéité avec laquelle les joueurs les plus chevronnés ont confessé leur nervosité, leur manque d’entrain et leur absence de repères pour certains. Kevin De Bruyne l’a d’ailleurs admis, son retour sur le flanc constituait « une petite surprise » et surtout, il n’y avait « pas vraiment été préparé de manière spécifique ».
Heureusement pour la Belgique et ses 11 millions de supporters et/ou sélectionneurs, son équipe nationale n’est pas dirigée par le moins intuitif de ses entraîneurs. Entre les montées au jeu de Mertens et d’Origi, en passant par celle de Fellaini, le déclic espéré s’est produit. Les réservistes ont apporté ce que l’on pouvait attendre d’eux et même un peu plus en termes de supplément d’âme. Le repositionnement de De Buyne dans l’axe a également payé.
Là où son sélectionneur la jouait logiquement sur le mode « tout était prévu », la Belgique d’ici et de là-bas sait au fond d’elle-même qu’elle n’a pas été boudée par la chance. Dans les heures qui viendront, Marc Wilmots abandonnera à coup sûr la récupération physique à ses adjoints pour commencer à prendre soin des âmes. Il aura en effet à gérer la déception de ceux qui comme Lukaku, Chadli ou Dembélé ont clairement manqué leur entame en Coupe du monde, tout en veillant à tempérer l’enthousiasme de ceux qui pensent avoir marqué des points jusqu’à la fin du tournoi. Sans oublier la frustration des éléments auxquels il n’a pas (encore) fait appel.
En termes de prévention et de management, et que cela horripile le sélectionneur ou non, cela s’appelle la gestion des ego.

tant qu'on gage;çà ira; après les   se délieront

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