Un petit tour au Nord du pays...

par **loupnoir34** Mer 13 Nov - 14:12

Les “golden bouses” du football flamand

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Ils sont plutôt jeunes, riches (voire, très riches), se croient plus beaux que tout le monde et prennent de plus en plus l’assaut des clubs de football du nord du pays. Qu’ils s’appellent Bart Verhaeghe, Patrick Decuyper ou même Patrick Vanoppen, les « golden boys » veulent se faire une place au soleil en Jupiler League. Pourtant vu les bilans respectifs, on devrait plutôt parler de « golden bouses ». Quand le mythe du riche entrepreneur s’écrase sur la réalité du quotidien d’un club de foot.
En dépit d’une diversité de parcours et de profils, certains traits communs peuvent être tirés parmi tous ces personnages. Issus du privé où ils ont montré que leurs dents étaient plus longues que celles de leurs voisins, ils débarquent dans le microcosme footbalistique en ayant une seule chose en tête : l’ambition. Certes, ce trait de caractère est indispensable si on veut réussir dans le monde du ballon rond mais il ne doit pas faire oublier l’autre dimension de cette réalité : l’humilité. Il ne peut y avoir de prétention à atteindre la perfection sans être capable de reconnaître qu’on peut se tromper. Malheureusement, ce propos n’est pas suffisamment médité par certains.

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Depuis son arrivée à Bruges, il a multiplié les entraîneurs licenciés et les millions dépensés. Pour, au final, ne rien gagner.
Prenons l’exemple de ce cher (très cher même…) Bart Verhaeghe. Depuis qu’il a débarqué à Bruges, il a allongé les millions pour multiplier les transferts de joueurs qui se sont révélés de vrais échecs. Les Vleminckx (acheté 3,5 millions d’euros), Bakenga (qui a coûté plus de 2,5 million d’euros) ou autres Tricovski (facturé 1,5 millions d’euros) ne sont plus au Jan Breydel Stadion alors qu’ils sont arrivés il y a seulement deux ou trois saisons. Que ce soit sous forme de vente définitive ou de prêt, leur avenir est clairement bouché alors que des sommes importantes ont été déboursées. Et on vous parie qu’un Laurens De Bock viendra bientôt allonger cette liste.
En vrac, on citera aussi son goût pour virer ses entraîneurs et changer ses collaborateurs. Comme si la stabilité était une valeur inconnue aux yeux de ces gens, qui tels des enfants gâtés, veulent tout et tout de suite. Mais ce qui est sans doute plus révélateur dans le chef de Verhaeghe, c’est son comportement sans gêne vis-à-vis des autres clubs. Il suffit de se remémorer les épisodes Jorgacevic et Gudjohnsen. Sûr de son fait et que son argent peut tout acheter, il a adopté un comportement peu commun et très osé. Au final, comme pour ses transferts, ses coups de sang se sont transformés en coup dans l’eau.
Patrick Decuyper constitue sans doute le dernier exemple en date. Tel Icare, il s’est brûlé les ailes en voulant voler trop près du soleil. On l’avait pourtant prévenu que rien ne servait de précipiter les évènements. Zulte-Waregem était une structure saine qui a pu se construire petit à petit, sans jamais faire de folie, pour devenir une équipe du sub-top de notre championnat. Afin de briguer une place à long terme dans le top 3 de notre compétition, la seule solution était de poursuivre ce qui avait déjà été accompli. Non, pour lui, rien n’y fait. Ce n’était pas assez rapide. Sans doute pas assez clinquant non plus. Quand on est un « golden boy », on veut que ça brille et on le veut tout de suite. Quitte à faire n’importe quoi comme envisager de délocaliser son club dans une ville lointaine ou reprendre le brassard de capitaine à une icône du club pour le transmettre à un gamin sous les ordres de son agent. Résultat, il s’est pris les pieds dans le tapis et a revendu ses parts. Dans ce cas précis, on ne pourra que louer la prudence de Willy Naessens. L’homme fort de Zulte-Waregem n’avait pas voulu céder ses parts d’un coup et avait proposé un changement en douceur avec une prise de participation progressive de Decuyper dans le capital du club. Aujourd’hui, le président flandrien doit sans doute revoir ses plans de retraite mais peut être fier de lui et se dire qu’il a sans doute sauvé son club du pire.

Patrick Vannopen ne doit être cité que pour « l’anecdote ». Il est la preuve par l’absurde que l’arrogance d’un « golden boy » peut se payer cash pour le matricule qu’il était censé devoir aider. Têtu, il ne voulait écouter personne. Seul lui possédait la parole divine et savait ce qu’il fallait faire. Au final, on a vu le résultat…

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Arrivé à Ostende un peu avant la fin du mercato estival, comment va t-il gérer le club?
Au-delà de ce bilan, il faut avant tout se poser les bonnes questions. Contrairement à ce que cette première partie pourrait laisser sous-entendre, l’arrivée de « golden boys » dans nos instances dirigeantes doit être encouragée. Mais surtout encadrée. Voir débarquer des gens ambitieux et possédant des moyens importants est une aubaine pour notre football moribond. À condition qu’ils soient cadrés et qu’ils restent les pieds sur terre. Et l’avenir devrait très rapidement nous dire si c’est réalisable.
On pense en premier lieu au club d’Ostende. Les côtiers ont suscité l’appétit de Marc Coucke, connu pour son rôle à la tête d’Omega-Pharma. Son arrivée a été suivie de quelques transferts ronflants pour un club du pedigree d’Ostende. Le temps nous dira s’il saura gérer la situation avec plus d’intelligence que ses trois collègues précédemment cités. Et on devrait rapidement le savoir. En effet, si la tête de Frederik Vanderbiest devait tomber dans des brefs délais, ça en dirait long sur la griffe qu’il veut imposer à Ostende.
En outre, on se pose aussi beaucoup de questions sur l’avenir d’Anderlecht. Le club bruxellois a déjà entamé sa mutation. La gestion « à la papa » est révolue depuis le passage du club en SA. Les dirigeants actuels ont annoncé qu’ils quitteraient leur poste dans les années qui arrivent. Selon toute vraisemblance, Alexandre Van Damme devrait prendre la relève. Et on sera très attentif à son mode de gestion. Et surtout s’il sera plus proche de faire couler le champagne à l’ombre de Saint-Guidon que de réaliser un début de mise en bière du club avec des ambitions surfaites et des méthodes trop cavalières.

L’exemple

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On entend presque jamais parler de lui. Et si c’était un gage de réussite?
Au final, on ne peut que terminer sur une note d’optimisme. Et pour cela, on va se tourner vers le Limbourg. Finalement, est-ce que l’exemple à suivre ne se situerait pas là, à la Cristal Arena ? Le matricule a su se transformer, évoluer vers un profil pro-business dans l’air du temps tout en ne réalisant pas n’importe quoi et en restant les pieds sur terre. Même s’il existe encore sans doute encore quelques nostalgiques du Fenixstadion, on ne peut que féliciter et applaudir le travail accompli par Herbet Houben. S’il partage de nombreuses caractéristiques des « golden boys », il a réussi à les allier aux valeurs cardinales nécessaires lorsqu’on se trouve à la tête d’un club de football, telles la patience, le fait de miser sur la continuité,… Sa fonction de notaire a peut-être joué un rôle. Mais lui peut se prévaloir d’être resté un « golden boy » après s’être intéressé au football alors que beaucoup sont devenus des « golden bouses » après une telle aventure.

Pour vivre heureux,il faut vivre " caché"....