Anderlecht attaque un jeune joueur en justice...

Anderlecht attaque un jeune joueur en justice
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  Pour la première fois de son histoire, Anderlecht attaque un jeune joueur, Jason Eyenga-Lokilo (16 ans), actuellement sans club, en justice. L'adolescent n'a pas respecté l'accord conclu avec le Sporting, selon lequel il devait signer un contrat pro au RSCA dès ses 16 ans, écrivent jeudi La Dernière Heure-Les Sports, De Standaard et Het Nieuwsblad. "Il s'agit de commerce de mineurs", réagit Walter Van Steenbrugge, l'avocat de la famille du jeune joueur.
En Belgique, les joueurs ne peuvent signer un contrat pro qu'à partir de 16 ans. Il y a quatre ans, le RSCA avait dès lors conclu un accord avec Eyenga-Lokilo selon le système du porte-fort. En échange d'une compensation forfaitaire importante (par exemple 75.000 euros) offerte aux parents, ces derniers s'engagent à ce que leur fils signe un contrat pro à Anderlecht et nulle part d'autre au moment de ses 16 ans. Si le joueur signe ailleurs, les parents sont contraints d'indemniser Anderlecht d'une somme forfaitaire bien plus élevée (par exemple 450.000 euros).
À un certain moment, le jeune joueur, qui se trouve aujourd'hui en Italie où il espère signer un contrat avec le Chievo Vérone, a réclamé une compensation bien plus importante, ce qu'Anderlecht a refusé.
Mardi, le tribunal de première instance de Bruxelles a fixé les audiences. Il ne faut pas s'attendre à une décision avant l'été 2015.

Voici donc un des moyens mit en place par nos clubs,pour essayer de garder nos jeunes avant leur 16 ans...

La décision de Blatter,de revoir NETTEMENT à la baisse,les émoluments pour les clubs formateurs,n'arrangera rien...

JC Lokilo : "La stratégie d'Anderlecht m'échappe"

Jean-Claude Eyenga-Lokilo , père de Jason a réagi dans Het Nieuwsblad suite à la plainte du Sporting à l'encontre de la famille. Il avance une version bien différente de celle de la direction mauve.

Jean-Claude Eyenga-Lokilo est revenu d'Italie où il a passé un mois avec ses deux fils Jason et Bryan qui s'entraînent actuellement avec Chievo Verona.

Jason évolue avec les Espoirs et un contrat semble prêt pour le jeune joueur mais la signature sera postposée dans l'attente d'une traduction en français.

Jean-Claude Eyenga-Lokilo est tombé des nues lorsque le Sporting a exigé 450,000 euros pour rupture de contrat.

"La stratégie d'Anderlecht m'échappe" a réagi le père de Jason. "Il y a quelques mois, des clubs anglais, dont Arsenal, voulaient payer jusqu'à un million d'euros pour Jason. Anderlecht les avait alors éconduits"

Pour la famille Lokilo, Anderlecht est toujours resté très vague sur le projet sportif pour Jason.

«  Le Sporting ne pouvait même pas me dire si Jason allait jouer en Espoirs ou en U19. Et au niveau financier, on n'est pas parvenu à nous accorder. Nous avons poliment refusé leur proposition de 2.000 euros bruts par mois"

Pour la famille, il s'agit de petits montants par rapport aux salaires perçus par d'autres joueurs. Jean-Claude Eyenga-Lokilo reproche même le refus de la mise à disposition d'un véhicule alors que c'est accordé à d'autres familles !

Il s'agit bien d'un dossier complexe, et il est bien difficile de faire la part des choses entres les 2 versions, qui sont diamétralement opposées.

Herman Van Holsbeeck était l’invité de "Reyers Laat" sur Canvas, il en a profité pour revenir sur le cas du jeune Jason Eyanga-Lokilo qu’Anderlecht a envoyé au tribunal pour refus de signer un contrat à ses 16 ans.

"Le papa de Jason a réclamé une prime à la signature d’1 million d’euros et ce 1 mois avant les seize ans du joueur. Nous avons refusé. C’est un scandale: il veut gagner de l’argent sur le dos de son fils. Il est dommage que cet homme fasse du chantage. Même les clubs anglais n’ont pas voulu lui donner cet argent. Ce garçon est une victime de son père. Maintenant, ils sont en Italie mais le problème reste le même: il demande trop. Si le papa s’excuse, nous sommes disposés à donner une nouvelle chance à son fils" déclare le manager mauve.

"Charly Musonda Junior avait la même convention avec nous. Mais Chelsea a payé beaucoup plus que les 450 millions stipulés dans l’accord et on a reçu 2,5 millions. Quand je le vois jouer avec les Espoirs belges, mon coeur saigne. Il aurait dû faire partie de notre équipe A, où il aurait joué avec Praet et Tielemans" ajoute-t-il.

"Par an, nous investissons 4 millions dans notre école des jeunes. Et notre Académie a coûté 12 millions" conclut-t-il.

Le papa de Eyenga-Lokilo refuse que son fils revienne au club qui était prête à le reprendre, il préfère aller au tribunal. Toute cette histoire pour amener à faire bouger les politiques sur la manière de conserver les jeunes.

"Le papa de Jason Eyenga-Lokilo a refusé ma main tendue. Ses avocats et son entourage préfèrent aller au tribunal. L’affaire Lokilo a réveillé le monde politique, qui se demande comment on peut garder de jeunes joueurs dans notre pays. Le ministre des Sports examine comment on peut donner un précontrat à des joueurs qui n’ont pas encore 16 ans, comme en France ou en Suisse" déclare Van Holsbeeck.

Les 2 syndicats de joueurs la FIFPro et ACV Sporta se sont exprimés par rapport à « l’affaire Eyanga-Lokilo Jason ». Ils contestent d’un point de vue éthique qu’Anderlecht cherche à lier des joueurs mineurs au club.

"On entrave aux droits de l’enfant, explique Stijn Boeykens, secrétaire d’ACV Sporta. Nous comprenons que les clubs veulent tout faire pour retenir leurs jeunes. Depuis qu’il est devenu interdit de mettre un joueur sous contrat avant ses 16 ans, ils essayent de contourner la loi et lient de très jeunes joueurs avec la loi civile, avec de lourdes sanctions pour les parents. Éthiquement, ce n’est pas responsable.»

La saga concernant Jason Eyenga-Lokilo touche à sa fin, en effet le jeune mauve va signer un contrat pro avec Anderlecht. Ce contrat portera sur une durée de 2,5 ans, le joueur désire continuer son aventure avec les mauves.

"Nous avons presque trouvé un accord avec Anderlecht pour signer un contrat pro portant sur deux ans et demi. Si tout va bien, je devrais signer d’ici peu. Vendredi, nous avons vu la proposition du Sporting. Mon papa a fait une contre-proposition. On attend une réponse d’Anderlecht, mais l’écart n’est pas très grand. Il ne faut pas être trop gourmand" déclare le jeune joueur.

"Anderlecht est le club de mon coeur, celui qui m’a formé pendant neuf saisons. Cela ne s’oublie pas. J’ai fait quelques tests dans d’autres clubs étrangers et je m’entraîne six jours sur sept avec mon papa, mais les matches me manquaient. J’ai beaucoup réfléchi, pendant ces mois sans compétition. Le football est ma vie, ma grande passion. Ne pas pouvoir jouer, cela m’a fait mal. Tout comme plusieurs commentaires" ajoute-t-il.

"J’ai entendu et lu beaucoup de mensonges. Comme le fait que papa avait demandé un million à la signature. C’est ridicule. C’était beaucoup, beaucoup moins. Anderlecht n’est pas le Real qui paie plus de trois millions pour un jeune Norvégien. Dans la presse, l’image de mon papa a été salie. Cela m’a fait de la peine, parce que je sais ce qu’il fait pour moi. Par contre, j’ai également senti qui sont mes amis. Vous pouvez les citer. Vous pouvez mettre en gras le nom de Thierry Verjans dans le journal. C’était mon coach à Anderlecht. En pleine tempête médiatique, il m’a envoyé des messages de soutien. Merci à lui. Tout comme à mes potes Bossaerts de Manchester City, Denayer du Celtic ou Kawaya, Bastien et Leya Iseka d’Anderlecht" poursuit-t-il.

"Certains joueurs sont plus vite mûrs que d’autres. Ce sera aux entraîneurs de décider quand je serai prêt, quand on aura trouvé un accord. Mais Besnik Hasi me connaît. Quand il était T2, il se moquait toujours de mes cheveux. Maintenant, je les ai un peu coupés. John Van den Brom m’aimait bien. Et le préparateur physique disait que je jouais à la hollandaise" conclut le joueur.

Parmi les clubs qui voulaient acquérir le joueur figurait Bordeaux, Chievo et Aston Villa mais aussi Bruges qui était prêt à faire de gros effort pour attirer le joueur et lui avait même offert d’aller s’entraîner dans leur installation mais le joueur a refusé cette offre de Bruges préférant rester fidèle a son club : Anderlecht.

Le papa de Jason Eyenga-Lokilo, Jean-claude Eyenga-Lokilo, n’est pas intervenu dans les négociations pour le retour de son fils à Anderlecht. Il a préféré prendre de la distance par rapport aux négociations.

"J’ai préféré prendre une certaine distance pour calmer le jeu. Ce sont deux personnes intermédiaires qui parlent avec Anderlecht. Mon image a été salie alors que j’ai tout fait pour mon fils " déclare le papa du joueur.

"D’ailleurs, le porte-fort n’était pas le problème mais le contrat en soi. Alors qu’à un certain moment, je croyais qu’on avait un accord. Mais c’est le passé. J’espère qu’on pourra oublier ce qui s’est passé. D’ailleurs, avant le conflit, je m’entendais très bien avec Herman Van Holsbeeck ! Et je comprends que Jean Kindermans soit vexé quand il risque de perdre des grands talents qu’il a formés" conclut le papa.