Anderlecht soutient Duchâtelet

par **PhilVBT** Mer 7 Jan - 9:25

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Le président du Standard veut remanier le championnat belge. Les Mauves voient cela d'un bon oeil. Charleroi est totalement contre.
Roland Duchâtelet n’est pas satisfait de la formule actuelle du championnat et de ses playoffs. Il veut créer deux championnats de douze clubs et réduire le nombre d’équipes professionnelles.
Pour ce faire, le président du Standard a trouvé un allié de poids : Anderlecht.
"Nous collaborerons à ce projet", a lancé Herman Van Holsbeeck, manager général du RSCA. "C’est un plan qui date de vingt ans que Roger Vanden Stock défend depuis longtemps déjà."
Avoir 34 clubs professionnels n’est pas logique selon Roland Duchâtelet, qui se base sur une étude précédemment publiée par Ernst&Young. Après avoir défendu la BeNeLeague, le dirigeant entrevoit désormais un nouveau format pour notre football. "Une compétition de deux fois douze équipes jusqu’au nouvel an" , explique Roland Duchâtelet.
Les deux divisions seront ensuite divisées comme suit : les huit premières équipes de la D1 joueraient le titre entre elles, les quatre dernières affronteraient les quatre premières de l’antichambre pour savoir qui fera partie de la D1 et qui retrouvera la D2.
"Les quatre millions d’euros mis à la disposition de la D2 n’iraient plus à 18 équipes mais seulement à 8. Ils joueraient donc pour une récompense variant entre 100.000 et 900.000 euros."
Une chose n’est pas claire dans ce projet : la descente plus bas que la D2. Roland Duchâtelet imagine d’abord d’un côté une Ligue fermée de 24 équipes professionnelles et de l’autre un championnat amateur avec les 10 équipes de D2 laissées de côté.
Le projet se développerait ensuite à l’échelle inférieure avec un championnat amateur francophone et son pendant flamand. Les clubs pourraient donc un jour jouer la montée s’ils respectent les critères de professionnalisme.
Si Roland Duchâtelet espère une réforme rapide du championnat, il devra faire voter positivement 80 % de la Ligue Pro avant le 15 mars. Son argumentaire est prêt.
"Ils ont peur de perdre de l’argent, mais je pense qu’ils ne perdront pas un centime. Le système n’est peut-être pas idéal, mais il est meilleur que l’actuel."
Même avec toute la bonne volonté du monde cela risque de ne pas être suffisant pour tout bouleverser dès la saison prochaine.
"Je suis réaliste", commente Herman Van Holsbeeck. "Il y a eu tellement de projets du style qui ont été bloqués par les plus petits clubs. Car en diminuant le nombre d’équipes, on augmente le nombre de déçus car tous veulent affronter les grandes équipes."

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LES CLUBS FAVORABLES À CETTE REFORME

Zulte Waregem : "L’idée nous plaît, mais, selon nous, il sera compliqué de trouver 24 équipes qui sauront accéder à la licence pour évoluer parmi l’élite."
Mons (Pierre François, manager général) : "En tant que représentant du RAEC Mons, je suis pour. Mais à titre personnel, ma préférence est toujours allée à un championnat classique à 18 équipes avec deux descendants. J’ai toujours été opposé à la formule des playoffs qui rend le produit moins visible. De manière plus large, je plaide pour qu’enfin, en D2, on fasse coïncider les clubs à vocation professionnelle avec les cercles amateurs, avec la particularité que seuls les premiers pourraient monter en D1. En terme de droits TV, si un club de D2 touchait 0,5% de l’enveloppe (de 60 millions), cela représenterait une manne non négligeable de 300.000€."
AFC Tubize (Philippe Saint-Jean, directeur technique) "Oui. Toute réforme est bonne à prendre car le système actuel est mortel pour les clubs de D2. Le rythme imposé par notre division fait crever ceux qui ne montent pas. À part s’il y a des repreneurs comme à Eupen, Tubize ou Seraing."

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LES CLUBS INDÉCIS

Cercle (Frans Schotte, président) : "Je n’ai pas tout analysé, mais je me retrouve dans une idée de compétition à 24 clubs professionnels. Je ne veux pas me prononcer sur les détails, mais je trouve juste que 12 clubs en série A c’est peu et pas spécialement bon pour le Cercle."
La Gantoise (Michel Louwagie, président) : "La théorie est bonne, mais la pratique me semble moins réaliste. J’apprécie la séparation avec le football amateur, mais cela signifie aussi trop de clubs près de la zone rouge. Je verrais plus 2 descendants au lieu de 4 et 14 clubs au lieu de 12."
Courtrai (Joseph Allijns, président) : "Il faut d’abord bien séparer le foot pro et le foot amateur avant d’évoquer un format. Le souci sera de trouver les critères pour désigner les 12 qui feront partie de la série A dès la première saison."
Lokeren (Roger Lambrecht, président) : "Nous avons déjà eu ce genre de projet sur la table. Il mérite d’être analysé et c’est ce que nous ferons pour voir si oui ou non cela pourrait être positif pour Lokeren. Si la grande majorité s’accorde, je ne m’y opposerai pas. Il est trop tôt pour parler de point de vue définitif."

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CHARLEROI TOTALEMENT CONTRE

Mehdi Bayat, administrateur délégué : "Non, car c’est tout simplement là une idée irréalisable. En tant qu’administrateur au sein de la Pro League , je ne peux pas suivre ce qui s’apparente à un délire. Et ce, pour deux raisons. Si on passe de 16 clubs à deux séries de 12, soit 24 équipes, comment va-t-on faire pour que les équipes actuellement en D1 perçoivent le même montant de droits télé alors que nous serons plus nombreux à nous partager un même gâteau ? Secondement, il ne faut pas nier la réalité qui veut que les opérateurs télé sont essentiellement intéressés par les grosses affiches. Dès lors, sachant que les coûts de production pour chacun des matches sont très élevés, comment va-t-on garantir au club d’avoir une couverture télévisuelle de chacune de leurs rencontres ? Je me demande bien comment M. Duchâtelet va parvenir à réunir la majorité des clubs de D1 autour d’une proposition au sein de laquelle ils font voir leur budget diminué et où ils risqueront, à court ou moyen terme, de quitter la poule réunissant les douze meilleures équipes du pays. Maintenant, si M. Duchâtelet parvient à prouver que Charleroi percevra plus d’argent et aura une meilleure visibilité grâce à son idée, je serai son premier ambassadeur. Mais j’ai plus que de sérieux doutes…"
Les jeunes d’abord ?
Ce type de réforme a déjà été évoquée pour les jeunes en Élites la saison prochaine. Elle permettrait à des centres de formation performants de D2 (OHL, St-Trond, Mons, Tubize…) de continuer leur travail dans un championnat plus relevé que l’actuel Élites 2, avec une compétition en deux tours : des séries (géographiques ?) qui serviraient à recomposer ensuite des divisions homogènes.
Voici le championnat francophone
Le flou est total quant à un potentiel championnat amateur francophone à 16 équipes. Mais voici ce à quoi il pourrait ressembler si on y inclut les Bruxellois.
Virton, Tubize, White Star, Géants Athois, Tournai, Ciney, Union Saint-Gilloise, Sprimont-Comblain, La Louvière, La Calamine, Walhain, Visé, Verviers, Francs Borains, RFC Liège, Waterloo