Anderlecht sera-t-il européen la saison prochaine?

(Tagtik) Le Sporting d'Anderlecht de John Van den Brom s'essaie-t-il à un limbo de la médiocrité? En 2014, les Mauves viennent de signer un 7/15 sans l'excuse d'un calendrier trop chargé pour cause d'obligations européennes. Contre Mons, les supporters pensaient que leur équipe, malgré la victoire, avaient touché le fond. Mais non! L'ombre de l'ombre du champion en titre creuse encore.
Anderlecht battu à Lokeren (2-1), ce n'est plus une surprise. Tant l'équipe de John Van den Brom est dans les cordes, ces cordes que les désespérés s'empressent de nouer pour se pendre. Les Mauves n'ont certes pas été archi-mauvais au Daknam. Le match aurait même pu prendre une autre tournure. Mais les champions en titre ont à nouveau été indignes de leur rang. L'équipe est désemparée, éberluée, déconfite comme un jeune poulet décapité qui court dans un dernier spasme nerveux, levant ainsi un ultime nuage de poussière qui retombe sur ses plumes en guise de linceul. C'est une impression d'un formidable gâchis qui préside désormais à chaque sortie de cette jeune équipe bruxelloise dont le talent à tant de mal à s'exprimer. La faute à qui? Au seul Van den Brom? Ce serait trop facile de lui faire porter seul le poids d'une des plus formidables erreurs de casting commise par la direction du club du Sporting d'Anderlecht depuis Herbert Neumann (1995), l'autre entraineur débauché par le Sporting au Vitesse Arnhem. En maintenant son coach néerlandais inexpérimenté contre vents et marées, sans autre explication que de marteler comme l'a fait encore Herman Van Holsbeeck après le coup de sifflet final au Daknam qu'Anderlecht maintenait sa confiance en Van den Brom, la direction rend sans doute un mauvais service à son entraineur qui fonctionne désormais sans le moindre garde-fou. En outre, elle est en train de porter atteinte à sa propre crédibilité. Si Chelsea ne s'est guère montré empressé de déménager Thorgan Hazard du Stade Arc-en-Ciel au Parc Astrid, il y a peut-être une raison moins obscure qu'il n'y parait. Par ailleurs, en agissant ainsi, avec un tel fatalisme, une telle résignation (déjà 14 défaites cette saison!), une telle fidélité qui tient presque de l'aveuglement, les dirigeants risquent de miner considérablement la confiance de leurs jeunes joueurs à force de sous-entendre presqu'explicitement qu'ils sont trop courts, inexpérimentés, voire pas assez mûrs pour le gros oeuvre. Un argument d'autant plus déplacé et spécieux que la moyenne d'âge des joueurs du Standard est à peine plus élevée. Aujourd'hui, le RSC Anderlecht, champion de Belgique à 32 reprises, est bien sûr toujours mathématiquement en course pour glaner un troisième titre consécutif, mais avec ce qu'il montre semaine après semaine, on pourrait presque taxer d'optimiste le supporter anderlechtois qui voit encore son équipe décrocher durant les playoffs un ticket pour l'Europa League. (Dupk/Picture : Belga)

hé oui, on a connu ça aussi. Chacun son tour....