Anderlecht sera champion malgré une saison de transition

S'il ne perd pas dimanche au Parc Astrid face à un Lokeren démobilisé, le RSC Anderlecht sera champion. Revenu du diable vauvert, après avoir été freiné durant neuf mois par le boulet Van den Brom, le tenant du titre crée donc la surprise. Mais plus par défaut que par mérite propre. Car les Mauves ont signé probablement leur plus mauvaise saison depuis des lustres et ne l'ont sauvée que par des play-offs 1 corrects à défaut d'être brillants. Si le Sporting est champion, il le doit surtout par la faiblesse de la concurrence. Car ni le Standard, ni le Club de Bruges ne sont pas parvenus à profiter cette saison de ce qui avait été annoncé comme une année de transition et donc, sans trop d'ambitions par la direction bruxelloise. Comme le disaient encore les dirigeants Blauw en Zwart il y a peu, c'était maintenant ou jamais qu'il fallait saisir sa chance. Les Rouches et les Flandriens se sont plantés. Sans excuses à faire valoir sinon des politiques décousues, sans lignes conductrices, avec une instabilité de mise plus que de raison. Au Jan Breydelstadion, comme les années précédentes, on a fait défiler les joueurs à tour de bras pour le plus grand bonheur sans doute des agents, on a licencié Juan Carlos Garrido, alors que l'équipe était seconde au classement pour recruter à prix d'or un entraineur qui semble usé et dont la crédibilité vient de prendre en tout cas un sérieux coup sur la cafetière. Au Standard, la valse d'hésitations de Roland Duchâtelet (partira-partira pas?), l'arrogance caricaturale d'un Guy Luzon (n'est pas Mourinho qui veut) n'ont probablement pas non plus servi la cause des Rouches. Ce championnat aura donc été celui des occasions manquées plus que tout autre chose. Et à ce petit jeu, c'est la classe biberon du Parc Astrid qui en a manqué finalement le moins. Dès lors, si le Sporting parvient à conserver Cheikou Kouyate, Massimo Bruno et Andy Najar lors du prochain mercato estival, les Mauves sont bien partis pour signer un 34 ème titre dès la saison prochaine, mais cette fois dans un fauteuil, voire dans un transat, les doigts de pied en éventail.