Mannaert (FC Bruges): "Le Standard doit se poser des questions"

L’hôtel Weinebrugge est le lieu de résidence de Michel Preud’homme, l’entraîneur du Club Bruges.

C’est dans ce cadre prestigieux que Vincent Mannaert, le manager général du Club, a épanché le délicieux sentiment de bien-être qui transcende aujourd’hui toutes les sphères du club de la Venise du Nord.

Un Vincent Mannaert enthousiaste, ambitieux, sûr de lui mais surtout infiniment serein : "La belle série de résultats positifs que l’équipe a conclue par une victoire dans le derby nous permet d’aborder les playoffs 1, pour la première fois, avec un optimisme réel et fondé, basé, en partie, sur nos bons parcours antérieurs dans les playoffs. Mais pas seulement cela. On s’est incliné, fin janvier, à Anderlecht, en raison d’un mauvais début de rencontre. Quand, dans le match suivant, contre Mons, nous avons inscrit le but de la victoire à cinq minutes de la fin, j’ai senti qu’un déclic s’était opéré. On accuse, certes, deux points de retard sur le Standard, mais nous avons démontré, en le battant, qu’il n’était pas invincible."

Rien ne peut altérer la sérénité ambitieuse de Vincent Mannaert. Certainement pas les récriminations du Standard : "C’est le médecin fédéral qui a conclu à l’indisponibilité d’Engels et de Lestienne pour le match des Espoirs contre la Serbie. C’est le manager du calendrier, aidé par des spécialistes universitaires, qui a concocté le calendrier des PO1. Nous ne sommes en rien responsables si d’aucuns jugent qu’il nous apparaît favorable."

À la question de savoir si, comme le pense Meunier, le Club jouit à présent d’un avantage psychologique sur le Standard, Vincent Mannaert se veut prudent : "Je ne suis que partiellement d’accord. Le Standard compte toujours deux points d’avance sur nous. Mais on est plus forts mentalement car notre retard sur lui a fondu de 10 et même de 12 à 2 points. Mais le Standard doit se poser des questions après son 4 sur 12 et sa défaite chez nous. Ceci dit, le chemin est encore très long et semé d’embûches… potentielles que sont les blessures et les suspensions éventuelles de titulaires importants."

Le manager général flandrien réfute l’opinion selon laquelle l’effectif du Club serait plus léger que celui du Standard : "Ce n’est pas le cas, même si le Standard marque plus facilement que nous. Il peut être moins bon collectivement mais gagner grâce à une action individuelle; Nous, on doit travailler davantage pour atteindre le même résultat : on a besoin de plus d’occasions pour marquer."

Le Club Bruges aime les playoffs : "Ces deux dernières saisons, nous y avons été les meilleurs, ou presque. Ces réminiscences dopent notre confiance en nous. Nous avons échoué en Europa League. Nous n’avons pas été satisfaisants en Coupe de Belgique. Pourtant, le titre ne constitue toujours pas une obligation. Notre saison ne sera pas ratée si nous échouons devant plus forts que nous. Le titre est un objectif raisonnable. Nous serions toutefois très déçus si nous ne terminions pas, au plus mal, deuxièmes. La Champions League ressemblerait à un superbe prix de consolation. Mais un titre recèle une tout autre saveur encore."